On ne plaisante pas avec les marques partenaires de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Trente-six Néerlandaises ont été brièvement arrêtées dans le stade de Soccer City, à Johannesburg. Leur crime ? Avoir revêtu des mini-robes aux couleurs (orange) d’une marque de bière, qui n’est pas l’un des sponsors officiels du Mondial 2010.
A l’occasion du match entre les Pays-Bas et le Danemark (2-0) comptant pour le groupe E, les jeunes femmes, toute de belles blondes, étaient assises côte-à-côte près du terrain avec leurs robes orange offertes par le brasseur Bavaria. Les caméras de télévision n’ont pas manqué de les filmer dans les tribunes. Un cas typique d’ambush-marketing (ou marketing en embuscade en français) alors que le brasseur américain Budweiser détient l’exclusivité sur la Coupe du monde. Pourtant, les moyens employés ont semblé disproportionnés avec une arrestation plutôt musclée et la menace d’une condamnation à une peine de prison à l’encontre des jeunes filles.
Le gouvernement des Pays-Bas a officiellement protesté en qualifiant d’insensée l’arrestation de deux supportrices néerlandaises. C’est insensé qu’une peine de prison plane au-dessus de la tête de deux femmes pour avoir porté des jupes orange dans un stade de football, a estimé le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Maxime Verhagen. Si l’Afrique du Sud ou la Fifa veulent poursuivre une société pour publicité illégale, ils doivent entreprendre une procédure juridique contre la société et pas contre de simples citoyens qui portent une jupe orange, a-t-il continué.
La confédération européenne de football non plus n’aime pas que ses partenaires soient parasités. L’UEFA a fait appel aux conseils juridiques d’un cabinet espagnol, à la police et à des enquêteurs privés afin de lutte contre la vente de contrefaçons et de protéger ses marques partenaires à l’occasion de la dernière finale de la Ligue des champions, à Madrid. Le dispositif total lui a coûté 200.000 euros pour cette seule rencontre.