Elle a le goût de la Coupe Louis Vuitton, elle ressemble à la Coupe Louis Vuitton, mais ce n’est pas la Coupe Louis Vuitton.
Après avoir annoncé qu’elle cessait de parrainer les éliminatoires de la Coupe de l’America, la marque de luxe du groupe LVMH fait machine arrière. Louis Vuitton dévoile les Louis Vuitton Pacific Series. Une vraie-fausse compétition de voile qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’ex-Coupe Louis Vuitton.
Faut-il s’étonner de cet aller-retour dans l’univers de la voile ? Pas vraiment, en 24 ans de vie, de 1983 à 2007, la Coupe Louis Vuitton était devenue aussi célèbre que la Coupe de l’America. Il était dommage de quitter de façon aussi abrupte un univers qui vous a si bien réussi. Louis Vuitton démontre par la même occasion sa capacité à faire preuve d’opportunisme. En ce moment, la Coupe est nulle part note si justement le PDG de Louis Vuitton, Yves Carcelle. Il y a donc à vide à combler. La marque propose d’organiser une compétition de voile pour faire naviguer, à Auckland (Nouvelle-Zélande), les équipages des syndicats de la Cup, actuellement au chômage pour embrouillamini juridique.
Ces Pacific Series seraient disputées du 31 janvier au 14 février 2009 à bord des deux classe america de Team New Zealand. Y sont conviés tous les syndicats ayant participé à la Coupe Louis Vuitton, formulation très diplomatique qui équivaut à inviter le tenant de la Coupe de l’America, le suisse Alinghi, ainsi que le skippeur qui a gagné deux fois la Coupe Louis Vuitton avec deux syndicats différents (New-Zealand à San Diego et Alinghi à Auckland), le Néo-Zélandais Russell Coutts.
Pas sûr qu’Alinghi adhère à l’idée. Pour venir, Alinghi demande à Team New Zealand d’arrêter l’action en justice entreprise par le syndicat néo-zélandais en raison du retard pris pour remettre en jeu la Coupe de l’America.