Dans La Provence, Laurent Colette, directeur général de l’Olympique de Marseille, dévoile la stratégie marketing du club et fait une révélation de taille : présent sur les maillots du club depuis la saison 2017-2018, Orange ne devrait plus être le sponsor maillot de l’OM la saison prochaine. Mais alors, qui pour le remplacer ? « Attendons le coup de sifflet final, beaucoup de choses se passent au dernier moment », tempère Laurent Colette.
Alors que le contrat Orange pour le sponsoring maillot prend fin le 30 juin, le club phocéen n’a pas encore trouvé de nouveau partenaire. Même si l’entreprise de télécommunication reste associée à Marseille jusqu’en 2022, son logo ne s’affichera normalement plus sur les équipements des joueurs de Rudi Garcia. Cependant, le directeur général du club Laurent Colette n’exclut pas totalement l’idée d’un accord de dernière minute avec l’opérateur. Et tant pis si le club dégage une impression d’impréparation. « Rien n’est jamais fini », a-t-il déclaré pour La Provence. « Attendons le coup de sifflet final, beaucoup de choses se passent au dernier moment. J’ai des réunions prévues avec Orange, on travaille, ils ont un contrat qui roule. On a beaucoup de choses autour, dont le stade. On est en train de redéfinir le panorama. » Le dirigeant phocéen explique sonder d’autre potentiels partenaires. « C’est notre rôle de nous présenter. Beaucoup de grandes entreprises ne connaissent pas forcément les détails de ce que font le Real, Chelsea ou l’OM. À nous d’expliquer la réalité, comme notre essor sur les réseaux sociaux ou notre ambition internationale, ainsi que la vision de Frank McCourt sur ce qu’on veut faire à trois ou cinq ans. Il y a des points de repère comme la Ligue des champions en 93 ou la passion du public.»
Les résultats ont fait reculer l’OM dans la hiérarchie. Pourtant, la direction du club cherche à obtenir une rémunération supérieure à ce que pouvait offrir Orange. Si la marque OM fait toujours vendre et que Puma compte développer son association avec le club phocéen, les entreprises capables de s’engager sur des montants à deux chiffres par saison ne sont pas nombreuses et souvent déjà partenaire d’autres clubs majeurs. De plus, Laurent Colette ne souhaite pas « faire la combinaison des pilotes de rallye qui comptent 50 marques ». « Pour moi, c’est contre-productif. Il y a encore quelques espaces que l’on peut commercialiser en gardant la valeur du maillot. On préfère avoir moins de partenaires mais qu’ils soient meilleurs et plus actifs. L’idée n’est pas de les multiplier. »
Alors que les maillots 2019/20 vont apparaître sous peu un peu partout en Europe, l’OM est aujourd’hui dans l’incapacité de présenter sa prochaine tunique.
En bref
• Puma descend plus au sud avec Valence. Puma devient le nouvel équipementier officiel du FC Valence et prend la suite d’Adidas. Un schéma déjà vu à Marseille et à Milan. Sous contrat avec Adidas depuis 2014, le club espagnol, vainqueur de la Coupe de l’UEFA 2004 et de la Coupe des vainqueurs de coupe 1980, double finaliste de la Ligue des Champions en 2000 et 2001 et six fois champion d’Espagne, s’est engagé pour les cinq années à venir (2024-2025) avec son futur équipementier.
• Bastia passe sous les couleurs d’Adidas. Sous contrat avec Kappa depuis 2011, le SC Bastia, aujourd’hui en Nationale 3, annonce qu’Adidas, via la société Madewis, devient le nouvel équipementier du club pour les trois prochaines saisons (jusqu’à la fin de la saison 2021-2022). Déjà présente aux côtés du club dans les années 70, la marque aux trois bandes revient donc en Corse, mais en compagnie de Madewis. Spécialiste du teamsport, l’entreprise française est associée depuis 2015 à Adidas et propose ses services à de nombreux clubs en France.