La Ligue nationale de rugby (LNR) réfléchit à l’adoption d’un mécanisme permettant de bloquer les masses salariales des clubs professionnels. Malgré certaines imperfections, on pense aujourd’hui qu’il est nécessaire de trouver des mécanismes permettant de bloquer les masses salariales, peut-être en fixant un montant maximum de masse salariale que les clubs, collectivement, ne puissent pas dépasser, indique Patrick Wolff, vice-président de la LNR.
La LNR a mis en place un groupe de travail, présidé par M. Wolff, sur l’encadrement de la masse salariale qui doit soumettre ses propositions au Comité directeur le 2 avril prochain, alors que l’arrivée de nouveaux joueurs étrangers est annoncée pour la saison prochaine. Cet afflux de joueurs étrangers, en particulier britanniques, ne nous réjouit pas du tout, a expliqué M. Wolff. On ne peut pas durablement accueillir dans un pays comme le nôtre les meilleurs joueurs du monde sous peine de déséquilibrer le rugby mondial. On n’a pas vocation à être les seuls à jouer au rugby.
Ce groupe de travail réfléchit à une deuxième mesure, qui viendrait compléter la précédente, a poursuivi M. Wolff. Il s’agirait de bloquer les cinq ou dix salaires les plus élevés dans chaque club. Si un club veut Carter ou Chabal, qu’il le fasse venir, mais qu’on ne puisse pas le faire dans un même club, en tout cas on ne peut pas se permettre qu’un seul club assèche le marché des transferts.
Il y a une autre piste, qui est de réformer la DNACG (Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion). Cela viserait à lui donner les moyens d’anticiper beaucoup plus les problèmes, d’aller plus loin en matière d’analyse de prévision, a poursuivi le vice-président de la LNR.