Le président de l’US Dax, Gilbert Ponteins, déçu par le parcours de son équipe de Pro D2, annonce une forte baisse du prochain budget du club, de l’ordre de 50%. Il se livre également à une autocritique rare dans le rugby professionnel.
J’ai pris un risque en calculant un budget qui prévoyait des résultats tout autres que ceux que l’on a eus. On a actuellement 1,5 million de déficit, a reconnu le président de l’USD dans le journal Sud Ouest. En poste depuis juin 2002, il a indiqué qu’il allait combler deux tiers de ce déficit mais ce sera apparemment la dernière fois, lassé que sa famille paie les pots cassés. Cela fait trop longtemps que l’US Dax vit avec un budget supérieur à la réalité économique locale. Dax n’est plus un club riche, a-t-il poursuivi.
Pour la saison prochaine, le dirigeant dacquois a précisé que le budget tournera autour de 3,2 millions d’euros, soit une baisse de quasiment 3 millions d’euros par rapport aux 6,14 millions initialement prévus pour cet exercice. Irrité par le manque de motivation de certains joueurs, pour lesquels d’importants sacrifices financiers ont été faits afin qu’ils apportent une dynamique, Ponteins a prévu de s’entretenir prochainement avec eux.
Gilbert Ponteins : bilan plus négatif que positif
L’USD va peut-être innover en prenant des décisions qui n’ont encore jamais été prises par un club de rugby professionnel, prévient le président. Il s’agit dune entreprise comme les autres, qui doit rendre des comptes à ses actionnaires, tout comme les salariés doivent donner un retour sur investissement à leur employeur.
Confiant dans le maintien de son club, je suis un entrepreneur et si je ne pensais pas gagner, je ne serai plus là , Gilbert Ponteins envisage néanmoins de laisser sa place à quelqu’un de plus motivé et de plus technicien, d’autant qu’il estime que son bilan est plus négatif que positif et qu’à la vue de celui-ci qu’il n’est pas fait pour être président d’un club de rugby professionnel. C’est avant tout la faute des dirigeants qui n’ont pas su voir que l’engagement et le management n’étaient pas à la hauteur de nos espérances, admet-il. Et comme je suis le premier des dirigeants, c’est moi qui suis le premier fautif.