Depuis son inauguration en 2007, le stade Yves-du-Manoir à Montpellier a connu plusieurs partenaires. L’ex-GGL Stadium se nommera désormais Septeo Stadium et pour les trois prochaines années.
A défaut de parvenir à racheter le stade qu’il trouve « obsolète », le Montpellier Hérault Rugby (MHR) peut au moins avoir l’impression de pénétrer dans un nouvel équipement à intervalles plus ou moins réguliers. Son enceinte actuelle portera un nouveau nom la saison prochaine. Septeo, fleuron du digital, a remporté l’appel d’offres portant sur le naming du stade où réside le MHR de Mohed Altrad avec l’ambition de se faire connaître du grand public alors qu’il compte 3.200 salariés répartis dans une dizaine de pays et réalise un chiffre d’affaires approchant les 420 M€. « Le monde de la « legal tech » et de la finance nous connaît bien, mais pas le grand public. Pour exister, il faut être à Paris, donc je trouve bien de mettre aussi en valeur les fleurons de l’industrie locale du software et du numérique français », indique le fondateur et PDG de Septeo, Hugues Galambrun. Pour cela, le « géant » montpelliérain, récemment valorisé à plus de 3 milliards d’euros, a pu compter sur les appels du pied de la Métropole de Montpellier, désireuse de promouvoir « les industries de demain » avec Septeo « en locomotive ». « Nous sommes plutôt discrets, en mode travail d’équipe, sans vouloir faire de bruit. Avec ce naming, c’est comme si on franchissait la ligne médiane pour aller vers un public plus large », ajouteHugues Galambrun. Pour le dirigeant, le rugby est un miroir de l’entreprise qu’il a aidé à construire : « Le rugby, c’est un sport d’équipe, où la solidarité prime. On gagne ensemble, on perd ensemble, sans tricher. Chez Septeo, on fonctionne pareil. » Hugues Galambrun n’est pas un inconnu dans le monde du rugby. Passionné par l’Ovalie, il était déjà partenaire du MHR. Depuis 2023, il est également président du club de rugby de Palavas, le Rugby Club Méditerranée Palavas-Lune, qui évoluait cette saison en Fédérale 2. « On est Montpelliérains, on est fiers de nos racines. Ce naming, c’est un acte d’ancrage local, un engagement à soutenir le territoire qui nous a vus grandir », ajoute le dirigeant.
Avec ce changement de nom, l’ex-stade Yves-du-Manoir connaît un nouveau chapitre, malgré des infrastructures vieillissantes. De 2014 à 2018, le MHR évoluait à l’Altrad Stadium avant que le groupe immobilier GGL ne prenne la suite à partir de 2018, à hauteur de 480.000 € par an. Un montant qui devrait rester le même pour les prochaines saisons avec l’entreprise spécialisée dans la digitalisation des métiers du droit et de l’immobilier.
Altrad veut acheter le stade
Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, le club de rugby de Montpellier dénonce la vétusté de son stade, source de tensions avec la Métropole de Montpellier depuis plusieurs années. « Le stade Yves-du-Manoir ne correspond plus aux critères d’un club qui veut jouer les premiers rôles au niveau national et européen (…) C’est un stade vétuste, sale, dangereux pour les supporters et les visiteurs. Comment performer dans de telles conditions ? », se demande la voix-off de la vidéo. Pelouse en mauvais état (fin février, le club avait délocalisé deux rencontres à Béziers, ndlr), fissures dans les murs, sièges abîmés, rouille, sono défectueuse, câbles qui pendent, clous dans les vestiaires, sanitaires insalubres, le constat dressé est sans appel.
Le club du Top 14 met ainsi la pression sur la Métropole de Montpellier, propriétaire du stade. « Il faut rénover un stade vétuste, construire un nouveau centre d’entraînement, rendre ce centre plus vivant toute la semaine pour vous, les supporters », déclarait il y a peu le président milliardaire du club Mohed Altrad, qui rêve de racheter le stade.
Hummel nouvel équipementier du MHR
Hummel a récemment annoncé un partenariat, jusqu’en 2029 avec l’équipe de rugby de Montpellier. Il s’agit de la première incursion de la marque danoise en Top 14. Le MHR était jusqu’ici sous contrat avec Le Coq Sportif.