Business France a organisé le dernier « business France rugby club », clôturant une série de rencontres économiques entre les acteurs régionaux des villes hôtes de la Coupe du monde de rugby, les entreprises françaises et les investisseurs internationaux.
Débutée le 8 septembre dernier, la Coupe du monde de rugby s’est refermée samedi soir sur le deuxième sacre de rang de l’Afrique du Sud. Ce mondial a cristallisé l’attention durant un mois et demi, attirant toujours plus de public. Selon les chiffres officiels dévoilés par World Rugby, 2,4 millions de spectateurs étaient présents dans les stades, en augmentation par rapport au mondial japonais de 2019 (1,7 million). Soit une moyenne de 50.000 spectateurs par match et un total de 325 essais (à sept unités du record absolu de 332, établi en 2003) en 48 rencontres. Des spectateurs qui ont consommé. Dans les commerces de proximité et les restaurants, les dépenses ont augmenté les soirs de matchs : +31% dépensés à Marseille un soir de match et +26% à Toulouse, selon les relevés de Mastercard, partenaire majeur de la compétition. Pour l’anecdote, on a même battu un étrange record : 137.000 pintes de bière ont été consommées lors du match entre l’Irlande et l’Écosse le 7 octobre au Stade de France. Soit presque 1 litre de bière par spectateur dans le stade ! Le nombre de fans étrangers en France a lui aussi grimpé, passant de 242.000 il y a quatre ans au Japon à 600.000 personnes. En matière d’engagement, World Rugby cite 3,1 milliards d’impressions sur les réseaux sociaux (record) comme preuve de l’engouement du public, ainsi qu’une audience mondiale de plus de 800 millions de téléspectateurs et plus d’un million de mentions dans les médias. En France, à travers TF1, M6 et France Télévisions, le tournoi a cumulé plus de 230 millions de téléspectateurs.
« France 2023 a été notre plus grande célébration de la fraternité et une fête digne du 200e anniversaire de notre sport, se félicite le président de World Rugby, Sir Bill Beaumont. Nous avons été témoins d’actions extraordinaires tout au long de la compétition, de stades pleins et de villes hôtes dynamiques et engagées. À tous les niveaux, des records ont été battus. »
La carte rugby pour séduire les investisseurs étrangers
Moins clivant que le football, véhiculant des valeurs réputées plus positives, le rugby attire les chefs d’entreprise. Ce qui n’a pas échappé à Business France. L’organisme chargé de promouvoir l’attractivité de la France à l’international a engagé une véritable opération séduction auprès des investisseurs étrangers durant la Coupe du monde avec des « Rugby clubs ». Des rencontres ont été organisés dans les villes accueillant la compétition (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Lille, Paris, Saint-Étienne et Toulouse), pour mettre en relation des dirigeants d’entreprises des nations représentées avec le tissu économique local. Une initiative couronnée de succès, selon Laurent Saint-Martin, le patron de Business France. « Il y a eu beaucoup de prises de contact, certains projets en cours se sont poursuivis à cette occasion, d’autres sont nés », se félicite le dirigeant. Au total, ces rencontres ont rassemblé 500 participants.
L’expérience devrait être renouvelée autour des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Idem pour les autres événements sportifs organisés en France au cours des prochaines années.