Selon un étude Sporsora/Opinion Way, dévoilée à l’occasion des 6es Assises de l’économie du sport, 8 Français sur 10 estiment que « le sport et les grands événements sportifs ont un impact durable sur leur moral et leur sentiment de fierté nationale, le dynamisme économique du pays, son image et son attractivité à l’étranger ». Près de 250 décideurs du sport ont assisté aux Assises Sporsora, jeudi 13 octobre. Sponsoring.fr était présent.
Lors de l’ouverture des débats, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a rappelé sa mobilisation pour consolider et faire croître la contribution économique du sport qui reste méconnue alors que le secteur représente quasiment deux points de PIB, soit près de 37 milliards d’euros et 275.000 emplois. Des emplois non-délocalisables. Je veux, avec vous, faire de la France un pays leader dans le domaine de l’économie du sport, a continué le ministre. L’Etat n’a évidemment pas vocation à faire, c’est vous qui faites. Mais nous pouvons faciliter, accompagner, encourager. A ce propos, Patrick Kanner a invité les acteurs présents à investir dans les territoires d’outre-mer. En proportion, l’outre-mer nous rapporte bien plus de médailles que la métropole, rappelle-t-il. Il faut s’y intéresser de plus près et présenter un plan d’investissement sportif dans les DOM-TOM pour améliorer les structures. En l’occurrence, l’Etat vient de dévoiler un plan d’investissement pluriannuel de 80 millions d’euros pour rattraper le déficit d’infrastructures.
Comme le démontre l’enquête Sporsora/Opinion Way, « Les Français et le sport à travers les grands événements sportifs », l’organisation de grands événements sportifs internationaux (GESI) contribue à soutenir le dynamisme économique. Un thème porteur pour Bernard Lapasset, coprésident du Comité de candidature de Paris 2024, invité à témoigner sur l’héritage des événements sportifs. Dans l’optique où Paris organiserait les JO 2024, pourquoi ne pas concevoir que 90 % des aliments destinés aux 15.000 athlètes proviennent de France ? Le sport peut être un modèle en termes de moteur pour l’agriculture française et de baisse des coefficients carbone, a-t-il lancé.
Dominique Mahé, président du Groupe MAIF, l’une des 13 entreprises partenaires de Paris 2024, est venu expliquer l’intérêt pour l’assureur de s’associer à cette candidature. Ce qui nous a poussés à faire partie de l’aventure, c’est la promesse de développement du secteur sportif, indispensable dans un contexte de repli sur soi et de crise identitaire. Selon l’étude Sporsora/ Opinion Way, 12 % des 35-49 ans déclarent que les événements sportifs ont joué un rôle dans le fait de pratiquer un nouveau sport ou de s’y remettre, et 16% des moins de 34 ans ont envie de pratiquer un sport après un événement.
Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du Medef, a rappelé l’importance d’instaurer un climat de confiance : L’économie de marché, ce n’est pas simplement des chiffres : l’entrepreneuriat peut être bloqué par un manque de confiance. Or le sport peut instaurer ce climat de confiance et contribuer à redonner de la croissance en France. La France possède des savoir-faire certains, pourtant ce secteur connaît des difficultés à l’international, commente Virgile Caillet, Délégué général de la FIFAS et Président de la commission de coopération entre les acteurs de la Filière Sport. A l’image des Anglo-Saxons, nous avons besoin d’être plus imaginatifs. C’est pour cela que la filière de l’économie du sport a été créée.
Le mot de la fin revient à Thierry Borra : les grands événements ont le pouvoir de faire changer les choses, souligne le Director Olympic Games de Coca-Cola, qui compte plusieurs olympiades à son actif.