La rédaction de Sponsoring.fr a soumis les nommés aux Trophées Sporsora à la question : qui, selon eux, devrait recevoir le Trophée Sporsora de la décennie ? Le 20 janvier, le voile sera levé sur son identité. En attendant, voici une liste non exhaustive des favoris pour ce prix.
Le premier nom qui vient à l’esprit de Philippe Boidé, directeur marketing de la Fédération française d’athlétisme est celui de BNP Paribas. C’est un partenaire qui s’engage. Il n’est pas dormant. Chaque année, il innove, estime celui qui est en lice dans la catégorie Détenteur de droits. Un autre acteur lui vient à l’esprit avec Coca-Cola. C’est un cas d’école pour nous tous, juge-t-il. Coca a fait évoluer le sponsoring comme il a fait évoluer son engagement. C’est un acteur qui donne le ton. Le nom de BNP Paribas revient également dans la bouche de Jauffray Dunyach. Le co-fondateur d’E-Cotiz, en lice dans la catégorie Stratégie digitale, apprécie la stratégie déployée par la banque sur le tennis en général, et sur Roland-Garros en particulier. Amateur de rugby, il s’empresse d’ajouter la Société Générale et GMF. Ces partenaires ont permis à la discipline de se développer. Mais l’impact non négligeable d’un Red Bull devrait également être pris en compte selon lui. Juliette Delarue, brand marketing manager chez Reebok, en lice pour le trophée dans la catégorie Expérience de marque, est elle aussi sensible à la démarche de Red Bull. C’est un acteur qui n’est pas uniquement visible dans les stades. On voit Red Bull partout. Au travers de ses nombreuses actions, c’est une marque qui arrive à se répandre naturellement. Son aspect transgénérationnel est un autre point fort.
Christopher Rapaport de l’Agence Netco, en lice dans la catégorie Stratégie digitale, cite la Fédération française de tennis (FFT). Elle a engagé un travail de fond depuis plusieurs années avec des outils générateurs de revenus, analyse-t-il. Les équipementiers (Nike et Adidas) ont la cote auprès de David Brabis. Mais d’autres marques (Generali, Banque Populaire et Safran) mériteraient une attention particulière selon le directeur général du Vendée Globe, nommé dans la catégorie Détenteur de droit. Elles ont traversé des coups durs au cours de leur engagement, mais elles ont toujours maintenu leur confiance.
Amandine Robin, assistante marketing de la FFBB, retenue pour son engagement Sociétal et Citoyen, cite un acteur d’un autre genre, la Française des Jeux. C’est un partenaire présent à tous les niveaux avec un engagement sociétal important et depuis longtemps. Même sensibilité chez Pierre-Paul Cochet, directeur des relations institutionnelles, sponsoring et mécénat de LCL, favorable à la désignation d’un acteur multidirectionnel avec une connotation sociétale importante. Outre la FDJ, il désigne aussi BNP Paribas, GDF SUEZ et EDF.
Pour François Lamotte, directeur conseil de l’Agence Windreport, en charge de défendre Sojasun comme Sponsor de l’année, le critère de la longévité est essentiel avec une capacité à accompagner un sport, à l’aider à se développer. Banque Pop, pour son action en faveur de la démocratisation de la voile, ou BNP Paribas avec le tennis sont des candidats naturels selon lui. David Blough, le directeur de Sport Sans Frontières qui a défendu le dossier Vertigo (catégorie Engagement Sociétal et Citoyen), ajoute Orange et Carrefour à la liste, mais n’oublie pas la FDJ pour la dimension citoyenne de son engagement.
Dominique Jubert, de l’agence de design Leroy Tremblot, estime que le débat doit être centré sur la France. Aussi l’action de la Fédération de football lui paraît comme légitime pour avoir entrepris depuis plusieurs années une modernisation de son image avec une nouvelle approche marketing pour apporter plus de valeurs aux partenaires.
Bilan de cette consultation ? Le nom de BNP Paribas est revenu régulièrement, mais le panel des citations laisse la porte ouverte à bien des supputations.