Sur son compte X (ex-Twitter), Amélie Oudéa-Castéra a loué les mérites de Coca-Cola pour son implication dans les Jeux Olympiques de Paris 2024. Le message n’est pas passé inaperçu auprès des internautes qui y voient un
« placement de produit » de la part d’une ministre en exercice.
Dans son tweet, Amélie Oudéa-Castéra, souligne « l’importance » du « partenaire » Coca-Cola, dans l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024. « Partenaire mondial du CIO depuis près de 100 ans, Coca-Cola est un acteur important dans l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 », débute Amélie Oudéa-Castéra. Ajoutant que ces acteurs « concourent à l’ambition que portent ces Jeux, notamment mettre au point un modèle vertueux de distribution des boissons pendant les Jeux olympiques et paralympiques et réduire au strict minimum l’usage du plastique à usage unique ». Tout en remerciant Coca-Cola d’œuvrer pour « son soutien, moins connu, mais très engagé, dans l’inclusion par le sport ». Sur les deux photos présentes sur le tweet se trouvent la ministre des Sports accompagnée de Claire Revenu, la directrice générale des Jeux olympiques et paralympiques chez Coca-Cola et Mickael Vinet, président du groupe.
La célèbre marque de soda n’en demandait pas tant. L’opposition non plus. Le jour même où Emmanuel Macron présentait la feuille de route environnementale de la France, le compliment a fait tousser plus d’un écologiste. « Quand une Ministre des sports se transforme en VRP d’une multinationale “productrice” de plastique et d’obésité, ça donne ça », a dénoncé, là encore sur X, l’adjoint écolo à la mairie de Paris David Belliard. « C’est “l’écologie à la française” le partenariat avec le champion du monde de la pollution plastique ? », a renchéri le sénateur EELV Thomas Dossus, en référence au slogan utilisé le même jour par Emmanuel Macron lors de la présentation de son plan. Et sous le tweet de la ministre, les réactions raillant le « modèle vertueux » mis en avant dans la publication s’enchaînent. « Les JO de Coca… business first ! », ironise de son côté le député insoumis Aurélien Saintoul. La firme américaine serait, d’après Greenpeace, responsable de 15 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an à cause de la production de ses bouteilles. Et, l’an dernier, l’ONG Break Free From Plastic a classé Coca-Cola « plus grand pollueur plastique au monde ».
« On doit être dans le top 10 des pires placements de produit, facile », pointe un utilisateur de la plateforme.