Avant la 6e édition des Assises Sporsora de l’économie du sport (« Et si le sport était un atout déterminant pour la croissance ? », jeudi 13 octobre), Sponsoring.fr a interrogé Olivier Dulac, président de Sporsora, sur sa vision de la thématique.
Sponsoring.fr Olivier Dulac, pourquoi Sporsora a-t-elle choisi cette thématique ?
Olivier Dulac Dans le contexte actuel de morosité économique, il nous semblait important de souligner que l’économie du sport connaît un rythme de croissance significatif, identifié comme étant le 3e secteur le plus actif au sein de l’Union Européenne. Nous verrons, à travers les résultats d’une étude menée avec OpinionWay, que le sport a une place privilégiée dans le quotidien des Français en impactant leur moral, leur fierté nationale, etc.
Vous personnellement, que répondez-vous à cette question posée par les Assises?
Représentant, au sein de Sporsora, BNP Paribas, annonceur majeur très impliqué dans le sport depuis plus de 40 ans, j’ai constaté au fil des années que ce secteur avait des capacités formidables à s’adapter et se renouveler pour faire face aux évolutions économiques et à l’émergence de nouveaux usages.
Selon vous, cette croissance, s’agit-il d’aller la chercher dans le sport spectacle ou dans la pratique du sport ?
Cette croissance va certainement continuer à se renforcer dans le sport spectacle (l’entertainment), dans des disciplines majeures comme dans de nouvelles sans pour autant les dénaturer. On constate une appétence toujours aussi grande des Français pour la pratique sportive mais sous des formes de plus en plus variées, et il va de soi qu’il faudra veiller à consolider cette dynamique forte. L’objectif des Assises est précisément d’apporter un éclairage sur les mutations que connaissent à la fois la pratique et le spectacle sportifs. On ne pratique plus le sport de la même façon ; on ne le consomme plus de la même façon. Il est primordial que les parties prenantes de l’économie du sport puissent identifier ces changements, analyser les comportements et anticiper les attentes des consommateurs de sport pour être en mesure d’activer les leviers de croissance. C’est en tout cas l’ambition de cette 6e édition, notamment avec les interventions de représentants du FISE, de l’UTMB ou encore d’une philosophe qui nous aidera à décrypter ces nouvelles tendances.
Lorsqu’on évoque le sport comme levier de croissance, on pense immédiatement au secteur des enceintes sportives. Le thème n’est pourtant pas évoqué lors des Assises Sporsora comme axe d’intervention. Pourquoi ?
Pour ces Assises, nous avons choisi d’aborder des thèmes nouveaux ou des éclairages différents des sujets habituels, d’en comprendre leurs mécanismes pour en maximiser le développement. Le sujet des enceintes sportives a été abordé lors des éditions précédentes. Il sera tout de même évoqué cette année à travers les interventions des représentants de Paris 2024 et de la filière sport dont il constitue l’un des deux axes principaux. Nous avons souhaité donner cette année plus de place aux échanges avec des acteurs internationaux, le Brésil d’une part avec le projet Sebrae Nopodio impliquant les PME, l’Afrique d’autre part qui représente un potentiel de développement considérable pour le sport.
Qu’attendez-vous des intervenants ?
Qu’ils apportent leur expertise et leur expérience concrète, pragmatique et constructive pour animer les débats de ces 6èmes Assises Sporsora qui sont devenues un rendez-vous incontournable de l’économie du sport. Les start-up présentes porteront des sujets innovants et inspirants et les partenaires du sport présents devront donner envie à d’autres annonceurs de nous rejoindre.