Dirigeante et fondatrice de l’agence qui porte son nom, Liliane Fretté est un personnage incontournable dans lunivers des relations presse et des relations publiques du sport-business français. Pour Sponsoring.fr, elle lève le voile sur son parcours et sur le quotidien de son agence.
Avez-vous créé immédiatement l’agence ?
Après des études à l’ISEA (groupe de l’Ecole des Cadres), j’ai effectué différent stages dont un au sein du groupe Cartier où je suis restée pendant sept ans. D’abord comme attachée de presse pour Yves Saint Laurent et Ferrari dont le groupe produisait les articles de maroquinerie et les montres, puis en tant que responsable de différentes marques au sein du groupe pour la diversification. Parmi mes attributions, j’avais en charge les questions liées au sponsoring sportif (équipe de France de golf, polo).
Puis vient le temps de la création de l’agence…
En 1990, je décide qu’il est temps de voler de mes propres ailes. J’ai alors en charge la gestion des licences pour le compte d’Yves Saint Laurent. Rapidement je mets un pied dans le monde du sport. Je prend en charge le PC Presse du Tour de France à la voile. Cette première expérience m’a permis de pénétrer le monde de la voile. Je suis également intervenue sur le défi de Marc Pajot, engagé sur la Coupe de l’America en 1992 avec Ville de Paris. Le pole sport au sein de l’agence arrivera plus tard, en 2000.
Comment résumeriez-vous votre rôle auprès des partenaires du sport ?
Nous sommes là pour aider les services de communication à mener à bien leur mission en apportant notre expérience et notre expertise du sponsoring sportif. Le seul acte de parrainer une équipe, un athlète ou un événement ne suffit pas pour assurer la rentabilité de l’investissement.
Est-ce suffisant pour convaincre un client ?
Je perçois une demande des clients de s’entourer d’une structure qui les rassure. Je comprends aussi les contraintes, qui peuvent être hiérarchiques ou bien budgétaires, des entreprises grâce à mon expérience au sein de Cartier. Il y a une toute une panoplie d’outils à mettre en place. Lorsque l’agence et le sponsor sont capables de travailler en symbiose, comme nous l’avons fait avec la Société Générale pour la Coupe du monde de rugby 2007, le résultat est implacable. Sur ce dossier, nous avions travaillé 18 mois en amont de l’événement. A tel point que les journalistes contactaient l’agence, au lieu du comité d’organisation, pour avoir des renseignements sur la Coupe du monde !
Que vous demandent vos clients ?
Les missions sont diverses. Avec St Michel, nous accompagnons l’entreprise pour raconter de belles histoires en marge du Tour de France. Lorsque je m’occupais de l’équipe Caisse d’Epargne, il fallait non seulement veiller à la mise en avant de mon client, mais également intervenir en soutien et mettre en place une communication de crise.
Avec qui travaillez-vous ?
J’ai autour de moi une équipe de 14 personnes composées de consultants experts dans divers domaines. Certains sont plus spécialisés sur les médias sociaux (de plus en plus demandés par nos clients), d’autres dans le suivi des opérations.
Comment définiriez-vous un bon consultant ?
Dans mon recrutement, si je veille à ce que mon consultant ait un bon relationnel, je souhaite aussi qu’il ait l’esprit d’équipe et qu’il soit structuré dans son organisation du travail. J’ai plusieurs collaborateurs qui sont là depuis plusieurs années. Je privilégie donc la fidélité.
Quelle part revêt le sport dans votre chiffre d’affaires ?
Aujourd’hui, la partie sport a dépassé la partie produits (60/40) en volume, mais également en chiffre d’affaires (55% du chiffre d’affaires est réalisé par la partie sport, ndlr). Je ne ressens pas la crise, parce que les relations publiques restent une opération très rentable pour un annonceur.
Et en 2012, il y aura le Vendée Globe…
Oui c’est une opération que nous préparons depuis longtemps. Pour le Vendée Globe, l’agence a en charge la presse française et internationale. C’est une équipe dédiée de huit personnes à plein temps.
De quelle façon imaginez-vous le développement de l’agence ?
Je pense à des accords stratégiques avec des partenaires experts dans leur domaine afin de dégager des synergies, d’ajouter de nouveaux services qui généreront une plus-value pour les clients.