Airesis, la maison mère suisse du Coq Sportif, annonce une perte de 36 millions de francs suisses (37 M€) en 2023 et repousse de nouveau la publication de ses chiffres annuels complets. Son président, Marc-Henri Beausire, se veut toutefois rassurant sur la capacité de l’équipementier à livrer à temps les tenues commandées.
Airesis, qui détient 78% du Coq Sportif, avait perdu 2 millions de francs suisses en 2022 pour un chiffre d’affaires de près de 150 millions de francs suisses. Selon des chiffres publiés mercredi, le chiffres d’affaires 2023 recule à 121 millions de francs suisses (124 M€). Le bénéfice d’exploitation, à peine positif en 2022, s’enfonce dans le rouge avec 20 millions de francs de pertes. L’entreprise a par ailleurs obtenu du régulateur de la Bourse suisse un nouveau délai pour publier ses chiffres annuels complets, désormais promis avant le 30 juin. Le précédent délai, déjà rallongé, courait jusqu’au 31 mai. Faute de publication, le négoce de l’action est suspendue. Les fonds propres, de 68 millions de francs au 31 décembre 2023, « sont solides », explique pourtant la holding, qui justifie la deuxième prolongation du délai par des « discussions importantes sur le déploiement de la marque à l’international et la valorisation associée ». « De plus, des transactions sont en cours de négociation et ne peuvent pas être annoncées pour le moment », souligne Airesis dans un communiqué.
De quoi faire craindre une faillite de l’entreprise, alors que le président du comité olympique français (CNOSF), David Lappartient, avait indiqué la semaine passée qu’il «y a un petit peu de retard» dans la livraison des équipements ? A ce stade non. Le président d’Airesis, Marc-Henri Beausire, cherche à rassurer, déclarant aux Échos qu’il n’y avait « absolument pas de risque de dépôt du bilan dans l’immédiat ». Au total, la marque française doit fournir 150.000 pièces pour les sportifs, et 220.000 autres pour le Cojop. L’ensemble des 220.000 tenues pour les arbitres et officiels sont prêtes, précise le dirigeant d’Airesis aux Échos de même que deux tiers des 150.000 pièces destinées aux sportifs. Sur une partie des tenues de compétition, environ 30.000 pièces, le travail est encore en cours puisqu’il s’agit de tenues sur-mesure et que tous les qualifiés pour les Jeux ne sont pas connus. « On est sur de la haute performance où chaque détail compte. Si une manche n’est pas montée correctement, on le corrige et il y a un deuxième round de personnalisation. On promet aussi d’intervenir jusqu’au début des épreuves, et même pendant. »