A moins de 200 jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, le CIO publie ses « directives officielles sur les médias sociaux et numériques » pour le rendez-vous olympique. C’est-à-dire ce que les athlètes, et les autres accrédités, auront le droit de poster sur leurs comptes personnels.
Le Comité international olympique (CIO) l’annonce : les athlètes auront « davantage d’occasions de partager leur parcours olympique avec leurs supporteurs et leurs pairs via leurs pages personnelles sur les plateformes numériques ». A Gangwon (Corée du Sud), lors des Jeux de la Jeunesse d’hiver jusqu’au 1er février, puis lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août). Et si le CIO « encourage tous les athlètes à faire part de leurs expériences aux Jeux par le biais de leurs comptes dans les médias sociaux et sites Internet personnels », ce sera dans « le respect de ses directives ».
L’instance précise que les directives en question ont été rédigées « à la suite d’un processus de consultation mené avec les parties prenantes, en particulier les détenteurs de droits médias ». Les directives, dit le CIO, tiennent également compte des commentaires des athlètes « sur la base de leur expérience acquise lors des précédentes éditions des Jeux olympiques ».
Ce n’est pas non plus une révolution. Certes, les athlètes pourront partager sur leurs comptes personnels dans les réseaux sociaux de l’image et du son saisis pendant les Jeux. Mais sans dépasser la durée maximale de deux minutes par publication. Dans le détail, les directives se révèlent limitées, non seulement par la durée des messages, mais surtout par le périmètre. Les athlètes pourront diffuser des images des cérémonies d’ouverture et de clôture et du Parc des Champions, l’espace de célébration dans les jardins du Trocadéro, face à la Tour Eiffel. Il leur sera également autorisé de le faire au village olympique, comme sur les sites et terrains d’entraînement.
En revanche, l’ouverture annoncée par le CIO s’avère nettement plus étroite pour les sites de compétition. Les images ne seront possibles que jusqu’à une heure avant le début de leur compétition, et après avoir quitté la zone mixte et/ou le poste de contrôle antidopage. Les cérémonies de remise des médailles restent exclues des directives. Enfin, les images ou vidéos ne devront pas présenter un caractère commercial : publicités, marketing continu rémunéré, arrangements avec une plateforme de média social ou autre entreprise du secteur des médias (autre que les détenteurs de droits officiels du pays de l’athlète). Les nouvelles directives s’appliqueront à tous les athlètes accrédités pour Paris 2024 dès l’ouverture du village olympique, le 18 juillet, jusqu’à sa fermeture le 13 août.
Pour la première fois, le CIO publie deux séries différentes de directives sur les médias sociaux. A la première, destinée aux athlètes, s’ajoute une seconde pour les autres accrédités (entraîneurs, personnel technique, officiels, membres du comité d’organisation…) Pour eux, le périmètre défini se révèle très étroit. Certes, ils auront le droit de prendre des photos ou d’enregistrer des vidéos – avec une durée maximale de deux minutes -, puis de les poster sur leurs comptes personnels. Mais ils ne pourront pas le faire au village des athlètes, sur les sites de compétition et d’entraînement et lors des cérémonies. Soit pas grand chose…