Audencia Nantes Ecole de Management, Kurt Salmon et KantarSport présentent une étude intitulée Le Temps libre des Français dédié au sport. Cette troisième édition s’intéresse particulièrement aux réseaux sociaux. Ainsi, l’Olympique de Marseille est le champion des réseaux sociaux. Mais létude démontre d’abord que les Français sont moins assidus que leurs voisins européens à consommer du sport.
En France, l’Olympique de Marseille fait la course en tête sur les médias sociaux devant le Paris SG et l’Olympique Lyonnais. Au relevé des compteurs il y a 2 millions de fans sur Facebook, pour 37% du total des fans des clubs de l’élite, 450.000 followers sur Twitter (43% du total). Populaire, l’OM l’est assurément, mais le club phocéen fait d’abord la différence par sa stratégie de communication à 360° au travers d’OM TV (sa chaîne de télévision), OM.net (son site internet), OM Match (son magazine spécial match) et OM Mag (son magazine mensuel). La Ligue 1 devance largement le Top 14 (7 fois plus de fans sur Facebook), le handball (32 fois de plus) et le basket-ball (56 fois plus).
Elargie à l’échelle européenne, les clubs français rentrent dans le rang. L’ensemble des clubs de L1 fédère 5,3 millions de fans sur Facebook quand le seul Real Madrid en attire 7 fois plus ! La popularité du club madrilène n’est pas la seule raison de cette différence. La France occupe le 9e rang avec seulement 16% des amateurs de sport utilisant les médias sociaux pour suivre du sport. Très loin de la Chine (46%), de l’Italie (24%) ou du Royaume-Uni (21%), et tout juste devant l’Allemagne (15%). Les amateurs de sports en France consomment principalement par le biais de la télévision (94%) devant internet (49%), la presse (48%), la radio et les enceintes sportives (42%). L’étude montre également que l’âge est un facteur clé de la consommation de sports via les réseaux sociaux. Près de 30% des amateurs de sport de la tranche 18-24 ans utilisent ce support contre 24% pour les 25-34 ans.
Des réseaux sociaux pas si dynamiques
La part des réseaux dans la consommation du sport connaît toutefois dans l’Hexagone une croissance de 4 points par rapport à l’an dernier. L’enjeu économique n’est pas mince. Les propositions commerciales sont sensiblement mieux accueillies par les amateurs de sport connectés que par l’ensemble des amateurs de sport (29% contre 21%). Mais l’étude souligne également que l’animation des communautés est perfectible. Le ratio d’engagement, le critère qui mesure la réalité de l’interactivité sur Facebook, plafonne à 2,3% pour l’OM. Consolation, ailleurs, c’est à peine mieux : 3,9% pour le Real Madrid et 4,5% pour Manchester United.
En consommant en moyenne plus de 3 heures de sport en moins par semaine que les Espagnols (3,9 heures contre 7,2 heures) et près de 2 heures de moins que les Italiens, le fan de sport Français montre une assiduité moindre. Même si plus de 2 adultes sur 3 (68%) en France déclarent suivre au moins un sport dans les médias, la France reste le pays européen comptant le plus faible pourcentage d’amateurs.