Déplacé à l’automne à cause de la pandémie, Roland-Garros espère pouvoir se tenir en présence d’un maximum de public. La Fédération française de tennis (FFT) réfléchit également sur l’édition 2021 pour optimiser la présence en loges, trop souvent vides la première semaine… et aux heures des repas.
«L’option que je privilégie, c’est un Roland-Garros qui se déroule avec un maximum de public. Après, en fonction des conditions sanitaires, nous nous ajusterons aux directives qui nous seront données par le gouvernement. C’est le gouvernement qui décidera de la fréquentation et de la jauge maximale», a expliqué le président de la Fédération française de tennis (FFT), Bernard Giudicelli, lors d’un «live» sur Internet orchestré par Gaël Monfils. «Le huis clos est vraiment l’hypothèse que l’on n’affectionne pas, parce que Roland-Garros, comme tous les grands tournois, c’est une rencontre entre les joueurs et le public. C’est ce qui fait la magie de ce tournoi», a répété le dirigeant. «On veut absolument essayer d’entretenir cette magie-là et je pense qu’avec l’agrandissement du stade et les mesures barrière, on peut tout à fait envisager d’organiser le tournoi avec une jauge réduite et qui garantisse à la fois la protection des joueurs, des spectateurs et de toutes les personnes qui y travaillent», a-t-il assuré. La billetterie est aussi une composante essentielle du modèle économique de Roland-Garros. Et de l’ensemble du tennis français puisque les Internationaux de France représentent près de 80 % du budget fédéral (322 M€ en 2020).
Vers des loges partagées ?
Interrogé sur la vision des loges vides sur le central, en particulier lors de la première semaine du tournoi, le président de la FFT annonce qu’une nouvelle offre sera mis en place à compter de l’édition 2021. Les loges pourront être «partagées». «Il y aura une option qui permettra aux spectateurs munis de billets +entrée générale+ (qui ne donnent accès qu’aux courts annexes qui n’ont pas de sièges numérotés, ndlr), d’avoir accès aux loges lorsqu’elles sont vides», a expliqué M. Giudicelli. Partager une loge comme on partage un vélo ou une voiture, l’idée peut surprendre. «Les personnes qui prennent cette option, c’est quelques euros de plus, recevront un SMS lorsqu’ils seront dans le stade qui leur dira +vous pouvez vous rendre sur le court Philippe-Chatrier, à telle loge, à telle tribune+. Ils auront la possibilité d’assister au match depuis la loge et au moment où les titulaires de la loge reviendront, ils repartiront sur les courts annexes», a explicité le dirigeant. En soulignant cependant que les loges faisaient partie «du modèle économique de la Fédération».