Düsseldorf (Allemagne) ayant baissé les bras, une date se libère dans le calendrier de l’ATP. Le tournoi de Genève veut en profiter et passer du statut de Challenger à celui d’ATP. Un label qui permettrait d’attirer plus facilement les joueurs, mais avec des contraintes importantes. Pas facile de s’insérer dans un calendrier…
Pour la fédération suisse de tennis, le marché local est trop petit pour absorber un tournoi de cette envergure, aux côtés des ATP 250 de Gstaad, ATP 500 de Bâle et de la Coupe Davis. Pour 2015, la Suisse pourrait ainsi se retrouver avec trois événements majeurs (Genève, 2e tour de la Coupe Davis, Gstaad) en 11 semaines et dans un rayon de moins de 100 km alors que le Geneva Open a lieu en octobre traditionnellement. Quand trop d’événements se concentrent sur un même marché, on peut légitimement s’interroger sur la pérennité de tels projets, note René Stammbach, le président de Swiss Tennis. Il souligne ligne aussi que la date que Genève reprendrait à Düsseldorf, à la mi-mai, est très défavorable. Il s’agit en effet de la semaine avant Roland-Garros, lorsque quasiment tous les meilleurs joueurs du monde sont au repos. Il serait sans doute très compliqué de motiver ne serait-ce qu’un seul joueur du top 10 mondial, estime-t-il, ajoutant que cette date serait encore plus mauvaise en 2016 avec les Jeux olympiques de Rio.
Swiss Tennis s’interroge aussi sur la viabilité économique de l’épreuve. Le tournoi existera-t-il toujours dans deux ans si les sponsors et les spectateurs, habitués à des joueurs de la trempe de Federer et Wawrinka, font la fine bouche ?, se demande la Fédération, avant de conclure: Le risque existe que dès 2017, Genève soit rayée de la mappemonde des événements tennistiques de haut niveau.
Après cette démonstration, qui se demande encore pourquoi Düsseldorf renonce ?