La direction du quotidien sportif annonce l’ouverture d’un plan social. La suppression de 56 postes, dont 48 journalistes et 8 administratifs, est avancée.
La surprise n’est pas totale. Avant l’été, la direction du groupe avait prévenu que 2020 serait « la pire année de la SAS L’Equipe » frappé, comme tous les groupes de presse par la crise sanitaire, qui est venue s’ajouter aux difficultés de la presse (recul de la publicité, baisse des ventes papier, crise du système de distribution des titres…). Elle prévoyait alors un déficit de plus de 16 M€ cette année. Un comble pour une année paire avec les Championnats d’Europe de football des nations et des Jeux olympiques au calendrier. Mais c’était un calendrier sans la pandémie du Covid-19…
Face à une situation dégradée, la direction du groupe, propriété de la famille Amaury, avait proposé un projet d’accord de performance collective. Celui-ci prévoyait de baisser les salaires et de supprimer les jours de RTT pour éviter des licenciements. Mais il avait été rejeté en bloc par les organisations syndicales.
Le groupe passe à une nouvelle étape en déclenchant un plan social dur. Dans un message interne envoyé aux salariés jeudi soir, dont Les Echos ont eu connaissance, le directeur du journal Jean-Louis Pelé annonce la suppression de 56 postes dont 48 journalistes et 8 administratifs. Parallèlement 12 postes seraient créés à la rédaction « afin de permettre l’accélération de la croissance de notre parc d’abonnés payants », ajoute-t-il. Jean-Louis Pelé annonce un changement de périodicité pour France Football. L’hebdomadaire deviendrait un supplément mensuel de L’Équipe. Une incertitude plane sur Sport and Style qui pourrait être arrêté, selon les syndicats.
Un comité d’entreprise extraordinaire est convoqué le 3 novembre prochain au cours duquel la direction devrait détailler ses projets.