Le promoteur Michel Acariès, frère de l’entraîneur Louis Acariès, continuera d’organiser des réunions de boxe pour le compte de Canal +, comme il le fait depuis la naissance de la chaîne en 1984. La chaîne cryptée et le promoteur ont renouvelé leur partenariat, mais à des conditions nettement moins favorables pour l’organisateur.
Selon L’Equipe, le nouvel accord court jusqu’à l’été 2007, tandis que le précédent contrat avait été signé pour trois ans. Le montant du contrat est également revu à la baisse. De 3 millions d’euros annuels, il chute de 40%, soit 1,2 million d’euros, pour quatre à cinq réunions.
Pour les promoteurs de combats de boxe, la télévision n’est plus l’eldorado du début des années 1990. Les prix ont considérablement baissé. Et pas seulement en France. Il fut un temps où Canal + pouvait débourser jusqu’à 1,5 million de dollars pour un seul combat aux Etats-Unis. Les audiences se sont effritées année après année. Même si les réunions attirent encore le gotha du show-business, les chaînes ne sont plus prêtes à payer pour diffuser des combats aux enjeux diffus. La multiplication des fédérations internationales (WBA, WBC, IBF et WBO) a fini par rendre la discipline illisible. Pour noircir un peu plus le tableau, la France cherche toujours un champion dans la catégorie reine, celle des poids lourds. Il n’y a plus que Canal + qui continue à présenter des réunions en prime time. Eurosport aussi à un degré moindre. TF1, qui retransmettait en deuxième partie de soirée, les combats de Christophe Tiozzo a abandonné la boxe depuis longtemps, imitée par France Télévisions.
La naissance de la ligue professionnelle de boxe n’a rien changé. Les meilleurs représentants de la boxe tricolore, comme Jean-Marc Mormeck, préférant même partir à l’étranger pour monnayer leurs talents.