Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel… et les racines ne descendent pas au centre de la terre. Pourtant, les droits de retransmission du patinage artistique fondent comme neige au soleil depuis plusieurs années.
Loin de l’euphorie du milieu des années 90, un nouveau contrat de quatre ans vient d’être signé entre France Télévisions et la Fédération française des sports de glace ( FFSG), pour un montant, divisé par trois, de 450.000 euros annuels. France Télévisions réduit aussi sa facture de production puisque le nouvel accord ne prévoit plus que la diffusion de trois épreuves : le trophée Lalique (13 au 16 novembre), le Championnat de France (du 19 au 21 décembre à Briançon), et le gala de Courchevel du 23 décembre. Dans le quotidien L’Equipe, la directeur des sports de France Télévisions, Frédéric Chevit, explique que le patinage artistique est en perte de vitesse. La part d’audience de cette discipline est passée de 24% à 16% en quatre ans et souligne que les chaînes de télé ne se sont d’ailleurs pas déchirées pour avoir le contrat. Dur.
Vers un championnat de France de hockey sur mesure pour la télévision ?
Beau joueur, Didier Gailhaguet, président de la FFSG, reconnaît dans le même journal qu’il aurait aimé obtenir des montants supérieurs mais qu’il est satisfait de conserver une visibilité sur des chaînes hertziennes. Peut-être tente-t-il d’amadouer le service public. La Fédération française nous a demandé si nous serions intéressés par la finale du Championnat de France (de hockey sur glace) dans l’hypothèse où elle se disputerait sur un seul match, explique encore Frédéric Chevit. Nous avons répondu que c’était envisageable. Mais que les choses soient claires : nous n’avons pas demandé que les règles soient changées pour la télé. Un exemple qui prouve une fois de plus que les fédérations sportives sont prêtes à tout pour passer sur le petit écran. Quitte à changer quelque peu les règles en cours de jeu.