TPS ne s’attendait sans doute pas à casser la baraque en diffusant le Championnat de France de Pro A, mais tout de même. Les premiers chiffres daudiences ne sont guère encourageants.
Une chaîne diffusée sur le câble et le satellite doit-elle attirer des abonnés ou des téléspectateurs pour ses recettes publicitaires ? Un peu des deux sans doute. En misant sur le Championnat de France de basket-ball (voir La Lettre du Sport n°277), TPS, bouquet satellite détenu par TF1 (66%) et M6 (34%), s’est lancé dans un drôle de pari car les deux impératifs précités sont loin dêtre remplis.
Ejectée des grilles de Canal +, de France Télévisions, diffusée cahin-caha sur Sport + (ex-Pathé Sport), la Pro A a trouvé sur TPS Star, la chaîne premium de TPS, une visibilité hebdomadaire. Mais elle cherche toujours des téléspectateurs. Les chiffres révélés par le journal L’Equipe laissent pantois. Les dix-neuf premiers matches programmés sur TPS Star ont attiré en moyenne 23.558 téléspectateurs, soit une part de marché de 2,8% selon MediaCabSat. Le plus haut a été atteint avec la rencontre Dijon-Pau-Orthez et ses 38.528 téléspectateurs. Un chiffre extraordinaire si on le compare au point bas de la saison : 1.865 téléspectateurs le 24 janvier pour Le Mans-Châlon (0,1% de part de marché). Heureusement, TPS se montre beau joueur. Dans L’Equipe, Nicolas Rotkoff, directeur général de TPS Sport, souligne que les audiences (du basket) sont supérieures à celles des téléfilms qui occupaient jusqu’ici la case du dimanche après-midi. Yvan Mainini, président de la Fédération française de basket-ball (FFBB), pense que cela va s’améliorer au fil des mois mais que si on devait en rester à 23.000 téléspectateurs de moyenne, ce serait inquiétant.
Rappelons que TPS s’est engagé pour trois ans avec le basket pour un montant global de 3,45 millions d’euros.