France Télévisions n’affiche plus la même sérénité qu’il y a quelques mois quant au maintien de ses recettes après la suppression de la publicité sur ses antennes. A ce jour, on ne m’a pas totalement rassuré, indique Daniel Bilalian, Directeur des Sports de France Télévisions.
En 2009, avec la suppression de la publicité, France Télévisions devra faire face à un manque à gagner de 450 millions d’euros. Une somme que l’Etat s’est engagé à compenser. Jusqu’ici, le service des sports de France Télévisions affichait sa sérénité en s’appuyant sur la déclaration du président de la République de compenser ce manque à gagner à l’euro près. Mais à lire l’entretien accordé par Daniel Bilalian au journal L’Equipe, il semble que la tonalité du discours ait changé. Pour les engagements pris, il n’y a pas de problème, ils seront tenus, indique le Directeur du service des Sports de France Télévisions. Mais pour les nouveaux engagements, il y a des inconnues. Daniel Bilalian confirme ainsi que c’est cette absence de lisibilité sur le futur qui a conduit France Télévisions à renoncer à participer à l’appel à candidatures de l’UEFA pour la Ligue des champions (2009-2012). En plein débat sur les ressources du service public, cela n’aurait pas été la chose la plus habile à faire, estime Daniel Bilalian. Une absence qu’il regrette : C’est dommage car les sommes demandées ne sont pas excessives. Une appréciation toute relative. TF1 et Canal + versent actuellement 32 et 28 millions d’euros pour la compétition.
Le cahier des charges confirme que nous avons vocation à diffuser les plus grands événements sportifs, précise l’ancien présentateur des journaux de France 2. Il ajoute à la télévision, le talent sans argent ne sert à rien. En l’occurrence, le service des sports de France Télévisions dispose d’un budget annuel de 150 millions d’euros. Pour se rassurer, ou pour démontrer que la situation n’est pas figée, il annonce que France Télévisions participera au prochain appel d’offres de la Ligue de football professionnel (LFP) pour la Coupe de la Ligue. C’est une compétition qui est dans notre catalogue, précise-t-il. Sous-entendu : celles qui ne le sont pas ne peuvent pas être reprises sur les antennes du service public ?