Trois questions à Bruno Magnes, rédacteur en chef de Coureurs d’écume, un nouveau magazine trimestriel consacré au sauvetage sportif et aux sports côtiers. L’occasion de se pencher sur une discipline méconnue.
– Pouvez-vous nous présenter Coureurs d’écume ?
– Il s’agit d’un magazine trimestriel de 76 pages, édité à 3.000 exemplaires, visant à promouvoir le sauvetage sportif, sport national en Australie, de plus en plus reconnu en France. Rien qu’en métropole, 27.000 personnes sont licenciées auprès de la Fédération française de secourisme et de sauvetage (FFSS) et un bon millier pratiquent le sauvetage sportif. Le magazine traitera par ailleurs de sports côtiers plus marginaux comme le kayak surf, le bodysurf, la pirogue ou le longboard. C’est lors de l’épopée triomphale de Ludovic Dulou à la rame sur son paddle board entre Saint-Jean-de-Luz et Capbreton qu’est née l’idée de créer un outil de presse spécialisé sur ces sportifs de haut niveau et les multiples facettes du sauvetage côtier. Les récents championnats du monde en Australie m’ont définitivement convaincu de la noblesse de ces disciplines qui préservent avec succès des valeurs de respect de l’adversaire et de solidarité.
– Quel seront les grands rendez-vous du magazine ? Quel public visez-vous ?
– Chaque trimestre, notre rédaction (10 personnes) s’attachera à défendre un sport côtier. Le premier numéro est consacré au kayak surf. Des portraits, com-pétitions et classements, équipements et tenues, conseils de professionnels, focus sur des régions du monde et rubriques santé seront également prévus. Notre cible, hormis les pratiquants de sauvetage sportif, sera constituée par les sauveteurs professionnels à qui nous consacrerons dès le numéro 2 une rubrique, les amoureux de l’Océan et les adeptes du kayak surf… discipline peu couverte par les médias. Pour l’heure, nous comptabilisons 110 abonnements.
– Quelles sont les caractéristiques du sauvetage sportif ?
– C’est un sport très complet et très physique, apparu en France dans les années 90 en Gironde à la suite d’un échange entre des sauveteurs professionnels fran-çais et des sauveteurs australiens, à l’origine de la discipline dans les années 50. 25 clubs français, bientôt 27 (clubs de Royan et Carcans Maubuisson), proposent aujourd’hui de s’y adonner. Ils sont essentiellement localisés sur le littoral atlantique qui accueille aussi la majorité des compétitions françaises. Le sauvetage sportif, sport de la FFSS reconnu par le ministère des sports, se caractérise par deux spécialités : le sauvetage eau plate (épreuves en piscine) et le sauvetage côtier (épreuves en océan et sur sable). Le sauvetage sportif est la version sportive de situations que l’on peut retrouver dans le sauvetage professionnel. Ce sport permet la pratique de la natation, du remorquage de mannequins, de la nage avec palmes, de la planche (Paddle board), de la course sur le sable et du kayak de mer. Il demande à ceux qui le pratiquent de grandes qualités sportives : rapidité, force et endurance.
Coureurs d’écume, le magazine du sauvetage et des sports côtiers, 76 p., 4,50 euros. www.coureurs-dcume.com