Après Teddy Riner, Clarisse Agbégnénou trouve un accord avec la Fédération française de judo pour porter le judogi officiel (Adidas) de l’équipe de France.
Moins d’une semaine après Teddy Riner, un accord a été trouvé avec Clarisse Agbégnénou (30 ans) pour que la double championne olympique à Tokyo en 2021 (en -63 kg et par équipes) combatte dans une tenue Adidas et non en Mizuno, son partenaire personnel, quand elle se trouve dans le cadre de l’équipe de France. L’accord met donc fin à plusieurs semaines de crispation.
L’affaire avait éclaté au grand jour quand Clarisse Agbégnénou avait décidé de combattre sous la marque de son partenaire personnel, le 17 février dernier, lors du Grand Chelem de Tel Aviv. En représailles, la Fédération française avait marquer le coup en la privant de son coach référent, Ludovic Delacotte, pendant sa journée de compétition, achevée à la septième place en -63 kg.
Sur le fond, la revendication d’Agbégnénou n’avait rien d’illégitime en pointant la différence de traitement avec Teddy Riner qui, lui, était autorisé à porter sa marque, FightArt. Un accord négocié avec la précédente équipe dirigeante.
Conscient que cette situation ne pouvait guère tenir, Stéphane Nomis, successeur de Jean-Luc Rougé à la tête de la Fédération depuis novembre 2020, a oeuvré pour sortir de l’impasse. Il a ainsi contacté Teddy Riner et l’accord trouvé a été officialisé la semaine dernière. « Teddy Riner fait un acte incroyable, ce n’est pas rien. Je le remercie d’être revenu sur des acquis, avait apprécié Nomis. « Clarisse vivait cela comme une injustice, ce que je comprends, car il y avait une différence avec Teddy, qui lui avait négocié. Cet accord avec Teddy est important pour la Fédération, l’équipe de France, les jeunes et nos valeurs », avait ajouté le président.
L’«exception» Riner effacée, la balle était dans dans le camp Agbégnénou. Tandis que Mizuno, comme depuis le début de la polémique reste en retrait, la championne olympique a réagi sur ses réseaux sociaux, confirmant à la fois un accord, mais aussi la persistance de tensions avec la fédération, évoquant « des attaques et tentatives de nuisance d’une violence inouïe qui n’ont eu de cesse de monter en cascade depuis 2,5 ans… ». Clarisse Agbégnénou exprime « sa fierté d’avoir mené un combat contre vents et marées, pour remettre au centre des choses l’équité et le code moral du judo ( …). Je confirme, malgré leur lourde insistance, que j’ai refusé catégoriquement toute transaction financière de la part de Double D (marque sous licence Adidas) comme de la Fédération… »