Face aux critiques, la Suédoise Anna Nordqvist met fin à sa collaboration avec le géant prétrolier soudien Aramco.
C’est suffisament rare pour être signalé. La golfeuse suédoise Anna Nordqvist préfère abroger son contrat avec le géant prétrolier soudien Aramco. « Ça ne s’est pas vraiment passé comme je l’avais prévu », a-t-elle affirmé dans une interview avec l’agence de presse suédoise TT. « Je dois penser à moi-même et je ne me sentais pas bien avec ça », a justifié la joueuse professionnelle de 35 ans, disant ne pas avoir été « préparée à recevoir autant de haine incroyable et de commentaires méchants de gens qui ne me connaissent même pas ».
L’ONG des droits de l’homme Amnesty international, qui avait dénoncé l’an dernier l’accord entre Anna Nordqvist et Aramco, a salué une décision « très sage ». « Ça n’a jamais été une question d’argent pour moi, a assuré la golfeuse suédoise vendredi, je voulais faire quelque chose pour le golf féminin et notamment pour le Tour européen. » Elle va toutefois participer à une compétition en Arabie Saoudite la semaine prochaine. « Je dois faire quatre tournois sur le Tour européen avant août car mon grand objectif est de disputer la Solheim Cup (le match entre les États-Unis et l’Europe, ndlr) », a justifié la golfeuse, qui a notamment le British Open 2021 à son palmarès.
Aramco, la plus grande compagnie pétrolière mondiale en chiffre d’affaires, est un des fers de lance de Riyad dans sa stratégie d’investissement massif dans le sport, avec des accords importants dans la Formule 1 et le golf notamment.
Ces accords sont critiqués comme étant du « sportswashing », c’est-à-dire une façon de dissimuler le bilan saoudien en matière d’environnement, de droits humains ou de libertés civiques.