La fin programmée en 2026 de la fabrication en France du moteur des Alpine suscite la colère de salariés de l’entreprise. Des employés d’Alpine à Viry prévoient des actions à Monza lors du Grand Prix d’Italie.
Renault conçoit ses propres moteurs sur son site de Viry-Châtillon (Essonne). Mais le constructeur français a informé fin juillet les représentants du personnel de son souhait de transformer cette usine, et de se tourner vers l’achat d’un moteur à partir de 2026, sans doute celui de Mercedes, afin de faire des économies. Les salariés du département moteurs contestent cette stratégie.
Des salariés d’Alpine vont protester vendredi à Monza à l’occasion du GP d’Italie de F1, a informé jeudi le Comité social et économique (CSE) de l’usine. L’action sera organisée par une centaine de salariés qui feront le déplacement dans le nord de l’Italie pour appeler Luca De Meo, le PDG de Renault, propriétaire d’Alpine, à revenir sur sa décision. « Chaque groupe déploiera une banderole avec un message clair et non agressif, plaidant la cause du maintien d’un moteur français en F1, tous seront vêtus d’un tee-shirt blanc avec logo Alpine, message #ViryOnTrack et brassard noir au bras. Aucune action n’empêchera les opérations en piste de se dérouler », indique le CSE de l’usine. Par ailleurs, les salariés de l’usine de Viry-Châtillon se mettront en grève vendredi et organiseront une journée de mobilisation devant leur entreprise avec le soutien de plusieurs élus locaux et de la ville.