Au bord de la banqueroute, le Groupe Kirch devrait revendre dans les prochaines semaines une grande partie de son portefeuille de droits, dont ceux de la Formule 1.
Erigé en héros industriel il y a peu, Leo Kirch est aujourd’hui montré du doigt. Son empire se lézarde de toutes parts et menace de prendre l’eau.
Endetté jusqu’au cou (on parle de problèmes de trésorerie chez Kirch) après ses rachats de catalogue de films (plus de 11.000), de droits sportifs (il a acquis les Droits TV des Coupes du monde de football 2002 et 2006 pour 885 millions d’euros, les Droits TV des Grands Prix de Formule 1 pour 1,4 milliard de dollars), Kirch doit vendre pour survivre. Il a accumulé un endettement compris entre 5 et 7 milliards d’euros et se trouve sous la pression de certains de ses créanciers qui exigent des remboursements en liquide.
Selon le Financial Times, le Groupe Kirch devrait prochainement annoncer la vente de 40 % de la maison d’édition Axel Springer pour un peu plus de 1 milliard d’euros afin d’éviter un démantèlement du groupe. Pour le Wall Street Journal, le groupe allemand devrait également lâcher du lest sur les Droits TV de la F1.
Une opération qui, en plus de réduire la dette du Groupe Kirch, pourrait mettre fin à l’interminable bras de fer entre le magnat allemand et les grands constructeurs (DaimlerChrysler, Ford, BMW, Ferrari et Renault). Depuis la prise de pouvoir de Kirch sur la SLEC (il détient 75 % de la holding de Bernie Ecclestone qui contrôle les droits commerciaux de la F1), les grands constructeurs redoutent que le championnat du monde de F1 soit diffusé sur des chaînes de télévisions payantes et non plus gratuites comme c’est le cas aujourd’hui.