L’écurie de Formule 1 Lotus, dont l’équilibre financier est précaire, a convaincu Saxo Bank d’investir en F1 en plus de son engagement dans le cyclisme auprès de l’équipe Tinkoff-Saxo. Un joli coup, entaché aussitôt par le départ précipité du directeur de l’écurie, le Français Eric Boullier.
Lotus n’a pas précisé la durée de l’alliance, ni son montant. Mais selon l’ex-écurie Renault, cet accord lui permet de boucler son budget pour la saison 2014. Nous disposons d’un budget opérationnel garanti cette année, ce qui fait une grosse différence, selon Éric Boullier, qui était encore le directeur de Lotus F1. Cela signifie que nous compterons uniquement sur nous financièrement. Nous avons une structure d’actionnariat bien plus forte ainsi que de nouveaux sponsors. Il clarifiait la situation financière de l’écurie, toujours dans l’attente de l’apport promis par le mystérieux fonds Quantum en échange de 35% des parts de l’écurie : L’objectif est clair : nous ne pouvons pas avoir une autre année comme 2013 et nous ne voulons pas cela. Nous voulons apporter la stabilité à long terme pour cette équipe. Avec les actionnaires, nous avons traversé beaucoup de discussions et de décisions, et un processus de restructuration au cours des dernières semaines. Je pense que l’équipe est en bonne forme maintenant avec certaines garanties sur les besoins de financement opérationnels.
Deux pétroliers dans la même écurie
Cette année, les monoplaces britanniques présenteront la particularité d’être parrainée par deux pétroliers rivaux, Total, lié à Renault et Romain Grosjean, et PDVSA, venu grâce au Vénézuélien Pastor Maldonado. Pour assumer son budget, l’écurie d’Enstone a également dû faire des coupes dans son effectif en se séparant de 80 personnes. Par mesure d’économie également, Lotus ne se rendra pas au Portugal pour disputer sur le circuit de Jerez la première session d’essais hivernaux. La nouvelle monoplace sera présentée à Bahreïn avant la deuxième des trois sessions programmées avant le début de la saison, qui aura lieu le 16 mars prochain à Melbourne (Australie).
Est-ce l’ensemble de ces restrictions et des concessions qui a poussé Eric Boullier à partir ? Le Français a démissionné subitement en fin de semaine dernière pour rejoindre McLaren. Il a été remplacé par le copropriétaire de l’écurie, Gérard Lopez. Ce transfert-surprise relance les rumeurs sur la santé financière de Lotus et souligne la reprise en main de McLaren par Ron Dennis.