L’Australie n’est pas impliquée dans la construction automobile, et ne compte aucune équipe dans le Championnat du monde de Formule 1, ni même de partenaire de poids au sein des écuries. Un seul pilote, Mark Webber, porte le drapeau des Australiens sur les circuits du monde entier, mais sans jamais lutter pour la victoire. Bref, le tableau est si sombre qu’on se demande pourquoi le cinquième continent cherche à tout prix à conserver l’organisation d’un Grand Prix de Formule 1. Tentatives d’explications.
Pour l’image qu’il donne du pays et pour les retombés qu’il génère ! Sauf que cette épreuve, traditionnel Grand Prix d’ouverture du Championnat du monde de F1, se révèle être un gouffre financier. Et cela ne date pas d’aujourd’hui.
Les organisateurs annoncent un déficit record de 26,7 millions de dollars pour l’édition 2008. Soit un déficit d’environ 20 millions d’euros ! Les coûts ont augmenté, de 5 millions de dollars australiens, alors que les recettes provenant du sponsoring ont diminué. Pire encore, l’épreuve n’est pas rentable, alors les organisateurs se plient aux desiderata de Bernie Ecclestone. Devant la menace du patron de la F1 de retirer l’épreuve du calendrier si elle n’était pas organisée de nuit afin de s’accorder avec les horaires de diffusion en Europe, ils ont accepté de retarder le départ en fin d’après-midi, contre 14h00 habituellement.
En France, la Fédération française du sport automobile (FFSA) a constaté que l’organisation du Grand Prix de France lui faisait boire le bouillon. Elle a donc décidé d’arrêter les frais. Mais pas les Australiens. En début d’année, les promoteurs et l’Etat de Victoria se sont accordés pour prolonger le contrat jusqu’en 2015 afin de continuer d’organiser le GP de Melbourne. Quand on aime on ne compte pas.
2008 -40 M$
2007 -34 M$
2006 -21 M$
2005 -13 m$