Après la fin du contrat avec DAZN, la plateforme américaine Disney+ diffusera les matchs en direct de la Ligue des champions féminine à partir de la saison 2025 dans plusieurs pays européens, dont la France.
Cet engagement est perçu comme une avancée majeure pour la couverture médiatique du sport féminin. L’entrée de la plateforme de streaming sur le marché du football féminin intervient après l’annonce, en décembre, que Netflix avait obtenu les droits de diffusion aux États-Unis pour la couverture en direct des Coupes du monde féminines de 2027 et 2031. Disney+ s’engage sur un contrat de cinq ans (jusqu’à la saison 2029/2030). Dès octobre prochain et la reprise de la compétition, les abonnés Disney+ pourront désormais visionner tous les matchs de la compétition en direct et sans coût supplémentaire. L’arrivée de Disney+ correspond à l’introduction d’une nouvelle formule pour la compétition avec une phase de championnat à 18 équipes. Au total, les 75 matchs de la compétition seront diffusés. La chaîne ESPN, qui appartient au groupe Disney, assurera la production de tous les matchs qui seront commentés dans plusieurs langues, et qui seront accompagnés de programmes d’avant et d’après-match.
Le contrat de diffusion de DAZN a pris fin samedi 24 mai, avec la finale de la Ligue des champions femmes remportée par Arsenal face au FC Barcelone, diffusée également en clair sur la chaîne L’Équipe. La plateforme britannique avait acquis les droits du monde entier pour la période 2021-2025, avec une retransmission totalement gratuite après avoir échoué à la monétiser lors de la troisième saison du contrat.
PSG-Reims : l’audience pas au rendez-vous.
C’était la seule inconnue de cette finale de la Coupe de France. Avant le grand rendez-vous de la finale de la Ligue des champions face à l’Inter Milan, samedi 31 mai, PSG-Reims allait-il mobiliser les téléspectateurs ? Sans surprise, le Paris Saint-Germain continue sa domination du football français. Les hommes de Luis Enrique ont tué le suspense en première période pour s’imposer facilement 3 à 0. A l’audimat, le niveau n’a pas décollé non plus. La rencontre a été suivie en moyenne par 2,95 millions de téléspectateurs soit 17,8% de part d’audience selon les données de Médiamétrie, la plaçant ainsi au deuxième rang des chaînes nationales, juste derrière France 3. La baisse est significative par rapport à l’an passé. La finale opposant le PSG à l’Olympique Lyonnais avait rassemblé 4,46 millions de personnes. M6 ne devrait pas avoir de mal à faire beaucoup mieux en diffusant la finale de la C1 pour la première fois de son histoire.
Le président de la LNB pousse un coup de gueule.
La première finale d’un club du Championnat de France en Euroligue depuis 1993 (Limoges), Monaco-Fenerbahçe n’a pas été diffusée sur une chaîne en clair. Philippe Ausseur, président de la Ligue nationale de basket (LNB), regrette « qu’il n’y ait même pas eu un début d’intérêt » des diffuseurs. « C’est extrêmement frustrant, extrêmement décevant de ne pas voir cette finale sur une chaîne gratuite. Il y a peu d’explications rationnelles à cela : c’est le deuxième événement basket sur la planète derrière la NBA. On a la chance d’avoir un club du championnat en finale, il n’y a aucune raison objective pour ne pas faire au moins l’effort de le diffuser. Ce que l’on sait, c’est qu’il n’y a même pas eu le début d’intérêt. Il faut travailler, donner de la voix. Mais là, ça mérite un coup de gueule. » La finale d’Euroligue n’existe pas dans la liste des événements sportifs d’importance majeure, obligatoirement diffusés sur des chaînes gratuites. Et pour cause : pendant des années, les clubs français étaient simplement invités pour faire le nombre. Philippe Ausseur regrette la situation, mais reconnaît l’illisibilité du calendrier du basket. « Ce n’est pas normal que cet événement ne soit pas protégé. Mais le basket est aussi coupable : avoir quatre Coupes d’Europe (Euroligue, Eurocoupe, Ligue des champions et Coupe d’Europe FIBA) ne contribue pas à clarifier que la Coupe d’Europe qui compte le plus, c’est celle-là. Il faudra travailler là-dessus, mais quoi qu’il arrive, on n’a pas besoin d’attendre une loi, quand on voit l’impact de ce sport dans le monde, le niveau de l’Euroligue, avec ou sans loi, on doit y arriver. »
DAZN prêt à offrir ses abonnés à la future chaîne de la LFP.
La plateforme britannique affirme ne pas vouloir quitter le marché français. DAZN propose à la Ligue de football professionnel (LFP) de devenir le prestataire technique et marketing de la nouvelle chaîne, via un partenariat où elle s’engagerait à investir 55 M€ par an sur deux saisons, soit 110 M€ au total. DAZN propose aussi de transférer ses 600.000 à 700.000 abonnés actuels vers la nouvelle chaîne. Une manière pour la LFP de ne pas démarrer de zéro au niveau des revenus. La proposition est alléchante, mais le diable se cache dans les détails. C’est la première fois que cette fourchette est annoncée. DAZN a toujours refusé de communiquer sur son volume d’abonnés, estimé, au mieux, à 500.000 par l’écosystème du football français. On ne connaît pas non plus le détail des abonnements : engagement ferme, résiliable à tout moment ? Toujours est-il que DAZN valorise son parc d’abonnés à 15 M€. Somme à déduire de la prestation fournie à la future chaîne. Qui plus est, la plateforme britannique ne possède en réalité que le fichier client de ceux ayant souscrit directement auprès d’elle, mais pas celui des autres abonnés passés par un autre distributeur (Canal+, Prime Video, Orange…).
