La Juventus Turin a clos le premier semestre de son exercice 2010-2011 avec un résultat net négatif de 39,5 millions d’euros ! Ses mauvais résultats économiques s’ajoutent à la crise sportive.
Sur la même période de la saison précédente, la Juventus Turin avait dégagé 14,2 millions de bénéfices. La chute est donc brutale. Les recettes, 88,8 millions d’euros, sont en baisse de 29% par rapport à la même période l’an dernier (125 millions d’euros). La participation à l’Europa League 2010-2011, moins lucrative que la Ligue des champions qu’avait disputée la Juve la saison dernière, et le changement de gestion des droits télévisés, désormais mutualisés entre les clubs italiens, expliquent en grande partie ces résultats en baisse.
Les prévisions pour la fin de saison 2010-2011 sont une perte significative selon le club.
Pression sur Kadhafi
En plus de ses mauvais résultats financiers, la Juve doit gérer la présence d’un actionnaire devenu gênant : Mouammar Kadhafi. Pour contraindre le colonel Kadhafi de quitter le pouvoir, la communauté internationale multiplie les mesures pour geler les avoirs du dirigeant libyen et de ses proches. En Italie, le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, souhaite bloquer la participation de capitaux libyens dans le club de football de Turin. Le dirigeant libyen détient, via la Libyan arab foreign investment Company (LAFICO), une des multiples holdings financières libyennes contrôlées par la famille Kadhafi, détient 7,5% des parts du club.