Vainqueur ou pas sur le terrain de la Ligue des champions face au Bayern Munich, dimanche, à Lisbonne, le Paris SG est assuré de finir en tête au classement des gains de cette édition 2019-2020. Une première pour un club français.
La répartition des gains en Ligue des champions est si complexe qu’elle n’assure pas mathématiquement au vainqueur de l’épreuve d’être le mieux servi comme c’est le cas lors d’une Coupe du monde. L’enveloppe allouée à chaque club se décompose en quatre postes de recettes : les primes de participation, les primes de performances, le coefficient UEFA des dix dernières saisons et les droits télévisés et marketing, propres à chaque pays. Ce dernier poste peut changer la donne d’un club à l’autre car il est calculé les recettes apportées par chaque pays. Face à l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, les clubs des autres pays ne font pas le poids. La France est également un bon client pour l’UEFA. Surtout depuis l’arrivée d’Altice (RMC Sport) sur le marché.
Sur un montant total de 2,04 Md€ (pour la première fois le pactole dépasse les 2 Md€), le Paris Saint-Germain s’est déjà arrogé 133 M€, loin devant ses poursuivants, le Bayern (111 M€) et le FC Barcelone (104 M€), éliminé en quart de finale. L’Olympique Lyonnais, éliminé en demi-finale par le Bayern, affiche 89 M€ de gains, soit le sixième total de ce classement. Comme les 31 autres équipes engagées en début de saison, le PSG a d’abord touché une prime de participation de 15,25 M€. Il a également reçu un peu plus de 15 M€ grâce à son parcours en phase de groupe. À savoir 2,7 M€ par victoire et 900.000 € par match nul. La qualification pour les huitièmes de finale a rapporté 9,5 M€. Celle pour les quarts octroie 10,5 M€, les demies 12 M€ et la finale 15 M€. La victoire finale accord 4 M€ supplémentaires. Le coefficient UEFA fait le reste. En début de saison, il était prévu de redistribuer ainsi 585,05 M€ divisés en « parts de coefficients » de 1,1 million et réparties en fonction du classement sur dix ans. Le PSG, septième rang le plus élevé, a touché 26 parts, soit 28,81 M€. Enfin, 26,6 M€ de droits TV et marketing doivent lui revenir.
Un pactole qui ne suffira pas à compenser totalement la perte consécutive à l’arrêt de la Ligue 1 en mars. Le PSG s’attend à essuyer une perte supérieur à 135 M€ sur l’exercice.
L’UEFA n’a pas encore indiqué si elle maintenait les primes évoquées en début de saison. C’est-à-dire avant que la crise sanitaire n’éclate et oblige l’organisateur à réviser sa compétition. Selon Jean-Michel Aulas, ce sera le cas. Au Progrès, le président de l’Olympique Lyonnais, évoque des « accords entre l’UEFA et les télés pour dégrader notamment les droits TV en l’absence de matchs retour, et les pertes de recettes de billetterie ».