A l’évocation du mot crise dans le football professionnel, on pense aussitôt à des clubs s’écroulant sous un tombeau de dettes. Et bien West Ham, club historique du football anglaise, prouve qu’il est possible de continuer à exister tout en étant virtuellement en faillite. A la fin de la saison 2008-2009, West Ham a présenté un bilan désastreux avec une perte sèche de 37,4 millions de livres. Pour couvrir ce déficit, le club a emprunté 17 millions de livres alors que Bjorgolfur Gudmundsson, propriétaire du club, a injecté 30,5 millions de livres au travers de sa holding. La masse salariale West Ham, 63,3 millions de livres, engloutit 78% du chiffre d’affaires du club (81,5 millions de livres). Et ce n’est pas terminé. West Ham est endetté auprès de cinq banques pour un montant total de 100 millions de livres. En sus, le club doit dédommager Sheffield United à hauteur de 21 millions de livres dans le cadre de laffaire Carlos Tevez (voir La Lettre du Sport n°516). Bref, West Ham s’est engagé dans une périlleuse fuite en avant. Marouane Chamakh, l’attaquant des Girondins de Bordeaux, a sans été inspiré de ne pas répondre à la sollicitation du club anglais cet été.