La direction du FC Liverpool accepte l’offre de rachat de New England Sports Ventures, un consortium américain, propriétaire de l’équipe de base-ball des Boston Red Sox. Une cession contestée par les propriétaires des Reds, Tom Hicks et George Gillett.
On ne peut voir ce genre de situation que dans le football. Le FC Liverpool est un géant du football mondial avec ses 18 titres de champion d’Angleterre, ses 7 Coupes d’Angleterre, et ses 5 victoires en Ligue des champions. Mais un géant de papier qui traine comme un boulet une dette estimée à 300 millions d’euros environ. Tom Hicks et George Gillett, ses deux propriétaires américains, pensaient avoir fait une bonne affaire en rachetant le club il y a trois ans pour 218,9 millions de livres (250 millions d’euros actuels). Mais leur idée de LBO a échoué. Asphyxié financièrement, le club n’a plus les moyens de se développer. En avril, Hicks et Gillett se sont résolus à revendre les Reds en espérant retirer 600 millions de livres de l’opération.
Après plusieurs approches plus ou moins sérieuses, le club de la Mersey aurait trouvé preneur. Le conditionnel est de rigueur, car la cession reste soumise à l’approbation de ses deux propriétaires. Or, Hicks et Gillett s’opposent à la décision de la direction du club ! Celle-ci a pourtant accepté la proposition de New England Sports Ventures (NESV), conduite également par deux Américains, John William Henry II et Tom Warner, pour 300 millions de livres. Le club estime que cette offre peut lui permettre de se concentrer sur l’investissement dans l’équipe et les joueurs. Le profil des repreneurs enchante la direction : ils dirigent plusieurs franchises sportives, dont l’équipe de base-ball des Red Sox Boston, qu’ils ont contribué à redresser. Dans le communiqué du club, le président du Board, Martin Broughton n’hésite pas à critiquer Tom Hicks et George Gillett qui l’ont nommé en avril pour mener à bien la vente. Les propriétaires ont fait tout leur possible pour empêcher l’accord d’aboutir et il faudra en passer par des procédures légales pour réaliser l’opération. Le rachat pourrait en effet se jouer devant la justice. Pourtant, le temps joue contre Hicks et Gillett en passe de perdre 100 millions d’euros dans l’opération. Ils avaient théoriquement jusqu’au 15 octobre pour rembourser à la Royal Bank of Scotland un emprunt de 282 millions de livres. Passer ce délai, la RBS pourrait se retrouver propriétaire du club !