Le président d’Arsenal, Peter Hill-Wood désire que son club reste détenu par des Britanniques et non par des investisseurs venus de Tombouctou, au moment où près de la moitié des clubs anglais sont entre les mains d’investisseurs étrangers.
Pour des raisons traditionnelles, je préfèrerais qu’Arsenal reste détenu par des Britanniques. Nous avons peut-être une meilleure compréhension d’Arsenal, que quelqu’un qui vient de Tombouctou et met un milliard de livres pour acheter le club, explique Peter Hill-Wood.
Mais le club londonien est prêt à faire des entorses à son discours. Ainsi, Arsenal a offert cette semaine une place d’administrateur à Stan Kroenke, actionnaire du club à hauteur de 12,4%, dans une volonté de s’allier à l’Américain pour empêcher une prise du contrôle par le principal actionnaire du club, l’homme d’affaires russo-ouzbèke, Alisher Usmanov. Le milliardaire est le premier actionnaire du club (un peu moins de 25%), mais les historiques, en combinant leurs forces, gardent le contrôle du club, avec environ 50% du capital. Selon la presse britannique, Kroenke, propriétaire de plusieurs franchises de sport américain, aurait refusé de signer l’accord entre les propriétaires historiques, selon lequel ils s’engagent à se vendre entre eux leurs parts s’ils veulent se désengager. Il y a un an, Hill-Wood, représentant d’une vieille famille aristocrate britannique, n’avait pas dissimulé son mépris pour Kroenke, expliquant que les Gunners n’avaient pas besoin de ce genre de personnes.
Je suis certain que nous pouvons rivaliser différemment avec ces clubs. L’argent n’est pas le seul facteur de réussite (…) Si nous recherchons un mécène extérieur, cela nous conduirait à un modèle économique qui n’est pas tenable, estime Hill-Wood. Ce n’est pas notre méthode d’espérer qu’un papa gâteau nous remplisse les coffres à chaque fois qu’on dépense trop.
Arsenal a annoncé cette semaine un bénéfice avant impôt de 36,7 millions de livres (46,5 millions d’euros), contre 26,9 millions l’an passé, pour un chiffre d’affaires en hausse de 223,7 millions de livres (284 millions d’euros). Le club reste toutefois lourdement endetté, à hauteur de 318,1 millions de livres après la construction de son stade.