M6 a obtenu l’accord des Girondins de Bordeaux, de l’Olympique Lyonnais et de l’Olympique de Marseille (pour 400.000 à 500.000 euros par club) pour la retransmission en différé de leurs rencontres en Ligue 1. L’idée de M6 consiste à diffuser sur ses décrochages locaux des matches de L1 en différé. Un téléspectateur marseillais par exemple pourrait assister sur M6 Marseille à la rencontre de l’OM, dès minuit le soir du match. Chose rendue possible par le règlement audiovisuel de la Ligue de football professionnel (LFP) qui laisse aux clubs la gestion des droits de diffusion en différé et qui autorise la diffusion de deux rencontres de L1 par décrochage local.
Un projet de décret en cours
Ce qui tombe très bien, puisque la direction du Développe-ment des Médias, dépendante de Matignon, a rédigé un projet de décret visant les décrochages régionaux exceptionnels. Ce décret autoriserait quatre décrochages de grande importance pour le public local par an et par site si tant est qu’ils se rapportent à une compétition sportive saisonnière et que leur programmation intervient entre 23 heures et 8 heures.
M6 a saisi le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour avis. Si le CSA donne son aval, M6 pourrait diffuser de la publicité nationale dans ces tranches horaires, ce qu’elle ne peut pas faire actuellement. Si la diffusion de rencontres en différé ne menace pas vraiment l’exclusivité de Canal + sur le football – c’est le direct qui fait la valeur ajoutée d’un sport à la télévision – qu’en pense Bertrand Meheut, le président de Canal +, qui va tout de même investir 1,8 milliard d’euros sur les trois prochaines saisons dans le seul achat des droits de retransmission de la Ligue 1 ?