Le RC Strasbourg (L2), menacé de relégation administrative et de dépôt de bilan, repasse mardi devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), qui l’avait placé sous surveillance le 6 janvier, avec l’espoir d’affirmer la pérennité du club.
Lors du précédent passage, le 2e en trois semaines, la DNCG, gendarme financier du football français, avait demandé au nouvel actionnaire majoritaire du club, Alain Fontenla, de combler le déficit prévisionnel de 3 millions d’euros à la fin de l’exercice.
Le Racing avait échappé en fin de saison dernière à une relégation administrative. La DNCG s’était contentée de placer le club sous contrôle, lui interdisant d’augmenter sa masse salariale. Depuis, le RCS ne s’est séparé que d’un joueur, Habid Bellaïd.
Recruté début janvier pour une durée de quatre mois, Luc Dayan, spécialiste en restructuration de clubs de football, a depuis travaillé à une remise à plat des finances et du secteur administratif du club.
Dans ce sens, Christophe Cornelie, administrateur de Strasbourg, a reçu une délégation de pouvoir dans l’attente du remplacement de Julien Fournier, président éphémère du club alsacien.
C’est un dossier technique et complet sur lequel nous travaillons encore aujourd’hui. On ne sait pas ce que la DNCG va nous demander, a expliqué lundi M. Dayan qui avait souhaité à son arrivée mettre les passions de côté et travailler avec les professionnels.
A Strasbourg, c’est loin d’être le cas. M. Fontenla, qui a voulu se retirer en décembre avant de faire volte-face, a promis de présenter son projet jeudi ou vendredi, mais il est l’objet de violentes critiques. Et un projet local s’est officiellement déclaré avec l’ambition d’investir 3 à 5 millions d’euros.
Dans cette imbroglio administratif, l’équipe, toujours entraînée par Pascal Janin, va mieux. Après son succès vendredi contre Laval (4-1), elle est sortie pour la première fois de la zone de relégation en National.