Stéphane Richard, le directeur général de France Télécom, a donné une conférence très attendue sur la stratégie et les objectifs de son groupe pour les prochaines années. Il a en particulier clarifié la doctrine de France Télécom dans les contenus. Notamment les droits de retransmission du football.
Le discours change, mais le fond reste le même… encore que. Il y a quelques semaines, Stéphane Richard, au travers de différents entretiens, indiquait que son groupe ne surenchérirait plus pour acquérir les droits de retransmission de la Ligue 1, alors qu’Orange débourse actuellement 203 millions d’euros par saison pour ces droits TV. Directeur du contenu pour Orange, Xavier Couture avait même fait une spectaculaire marche arrière en concédant que l’opérateur ne pouvait pas rentabiliser cet investissement sans la base du nombre actuel d’abonnés (800.000 abonnés à Orange Sports et Orange Cinema Series actuellement, mais combien à l’option sport, mystère ?).
France Télécom cherche un partenaire pour ses chaînes
Aujourd’hui, Stéphane Richard ne dit plus tout à fait la même chose. Il ne s’interdit pas d’investir à condition de demeurer minoritaire. Un partenaire pourrait être trouvé dans quelques semaines pour gérer les chaînes de télévision. La décision de renouveler, ou non, les droits du football sera alors prise en commun. Orange cherche donc un partenaire susceptible d’entrer au capital de sa chaîne Orange Sports, lancée en août 2008. Nous n’avons pas vocation à rester à 100% dans ces chaînes de télévision, a-t-il expliqué, estimant que cela ne cadrait plus avec la nouvelle politique des contenus du groupe. Nous allons chercher un partenaire (…) nous allons clairement, dans le domaine de la télévision, chercher ce partenaire là, a-t-il précisé.
Diverses pistes sont possibles. Dans le tennis, on a vu Orange et M6 s’associer pour acquérir les droits des tournois labellisés Masters 1000. La Ligue de football professionnel (LFP) ayant annoncé qu’elle deviendrait elle-même opérateur pour les matches de Ligue 2, pourrait être une solution. Tout comme celle d’un acteur étranger (News Corp. de Rupert Murdoch ?).
Le discours du patron de France Télécom constitue donc une bonne nouvelle pour la LFP. Le pire des scénarios pour la ligue étant de se retrouver avec un seul acquéreur possible, Canal Plus.
L’appel d’offres pour les retransmissions de matches de Ligue 1 après 2012, doit être lancé en 2011.