Pour la première fois, OL Groupe présente des résultats négatifs. Le holding, dont dépend l’Olympique Lyonnais, annonce des pertes de 2,4 millions d’euros au premier semestre 2008-2009. Le résultat net sur la même période l’an dernier était positif de 21,5 millions d’euros. Inquiétant ? Pas tout à fait. Son président, Jean-Michel Aulas, affirme compter sur des fondamentaux forts malgré la crise.
Notre résultat net est déficitaire pour la première fois, mais notre politique reste cohérente, explique Jean-Michel Aulas, président de l’OL et PDG du holding. Malgré la crise économique, Jean-Michel Aulas, sans nier le contexte difficile, a été rassurant sur l’avenir d’OL Groupe. Pourtant, sur les six premiers mois de la saison 2008-2009, le produit des activités hors contrats joueurs a généré 86 millions d’euros soit une baisse de 7% par rapport à 2007-2009. Si l’on inclut les quelque 14 millions d’euros rapportés par les départs de Squillaci, Baros et Coupet, le total des produits des activités se monte à 100,4 millions d’euros soit environ 19% de moins que le premier semestre 2007-2008.
Si l’OL a moins bien vendu, c’est parce que les acheteurs ne se sont pas bousculés l’été dernier. Et aussi parce qu’il a manqué à l’OL La transaction de l’été comme le club en avait pris l’habitude depuis plusieurs saisons (Michael Essien à Chelsea pour 38 millions d’euros, Mahamadou Diarra au Real Madrid contre 26 millions, Florent Malouda à Chelsea pour 19 millions et l’année dernière 16 millions encore pour Eric Abidal transféré à Barcelone). C’est aussi une décision stratégique. Celle de vouloir conserver un effectif important dans l’optique de progresser en Ligue des champions. Parmi ses trente contrats professionnels, l’OL détient la pépite qui peut transformer son compte d’exploitation en la personne de Karim Benzema, dont le départ n’est plus un sujet tabou. Autre raison du résultat négatif : la baisse du produit des activités en dehors des contrats de joueurs. Elle tient au calendrier qui comptait une rencontre en moins à domicile (10 contre 11 l’année dernière), mais aussi à une baisse sensible (-16,7%) des produits de la marque.
Certes les résultats financiers sont en baisse mais les atouts de l’OL sont importants, nuance le patron de l’OL Groupe. Je ne connais pas de clubs européens avec des capitaux propres à hauteur de 160 millions d’euros comme l’OL et une trésorerie disponible de 100 millions d’euros. Le cash est la clé pour les investissements de demain et l’OL est bien placé. Cash is king, a répété M. Aulas. L’OL dispose d’une force de frappe nous permettant de continuer une politique sportive très ambitieuse, continue-t-il. Comprendre : acheter des joueurs, chers en salaire comme en transfert, pour essayer de gagner la Ligue des champions où Lyon n’a jamais dépassé les quarts de finale.
Jean-Michel Aulas explique son optimisme par les atouts du football pour surmonter la crise. D’abord la récurrence de la billetterie : Gerland affiche 94% de taux de remplissage. Ensuite, les droits de retransmission renégociés en France à la hausse, ainsi que ceux de la Ligue des champions qui ont progressé de 34%! La partie sponsoring peut souffrir, prévient le patron des champion de France. Pour parer aux aléas, l’OL négocie avec des partenaires potentiels pour diversifier ses ressources sponsoring.
Et histoire de montrer que l’OL a les moyens de ses ambitions, Jean-Michel Aulas a annoncé une augmentation de capital de 55 millions d’euros. Quant au projet OL Land, la Foncière du Montout, filiale en charge du futur stade, prévu pour 2013 maintenant, voit aussi son capital augmenter d’un million. Un projet que le président Aulas considère comme acquis : Je n’imagine pas, au regard des informations actuelles, que ce projet ne puisse pas se faire.