C’est Jean-Michel Aulas qui l’annonce. Dans un proche avenir, les journées du Championnat de France de Ligue 1 et les horaires de programmation des rencontres connaîtront un profond bouleversement. Afin de mieux valoriser le prochain appel d’offres de la Ligue 1, pour la période 2012-2016, les clubs veulent s’inspirer des expériences étrangères. Celle de l’Angleterre notamment.
Dans l’actuel contrat, qui rapporte 668 millions d’euros au football français (avant déduction de la taxe Buffet), la réduction du nombre de retransmissions, à la demande d’Orange, et les plages horaires qui ne correspondent pas à la meilleure exposition et valorisation du championnat, sont des erreurs, estime Jean-Michel Aulas. Ces formats nous ont pénalisés, continue l’homme fort du football français. Mais la parade a été trouvée. Pour les besoins du prochain appel d’offres, une même journée de championnat sera éclatée non plus sur deux jours (samedi et dimanche), mais plus sûrement sur trois, voire quatre jours (du vendredi au lundi). Et plus question non plus de programmer un maximum de rencontres au même horaire (19h le samedi). Comme le fait déjà la Premier League anglaise, on jouera en début d’après-midi, au milieu et aussi en soirée. Tout le temps en fait. Qu’il est loin le temps où les présidents de club parlaient d’iniquité pour cause de matches décalés…
Aulas : Au moins trois matches décalés
Cette fois-ci, avec la Ligue et Michel Seydoux (président de la commission marketing de la LFP), on est en train de prendre la bonne voie, estime Jean-Michel Aulas. Il faut fondamentalement modifier les jours et les horaires des matches. Si on a plus de matches exposés, on aura plus d’audience et le produit vaudra donc plus cher. Pour exposer plus de matches, il faut étaler la journée sur plus de temps. Pour avoir au moins trois matches décalés. Mais cela pourrait être plus. Le modèle suivi est clairement celui de la Premier League. A ceci près que le Championnat d’Angleterre décale plusieurs de ses matches pour satisfaire d’abord ses diffuseurs étrangers. Notamment l’Asie.
Comment réagiront les diffuseurs français ? Il est trop tôt pour le dire. D’autant que d’autres sports doivent lancer avant le football leurs appels d’offres. Le rugby notamment qui a pris le créneau délaissé du vendredi soir au football et qui joue également le samedi après-midi sans la concurrence frontale du ballon rond.
La réflexion des dirigeants du football professionnel ne s’arrête pas là. L’idée de disposer de sa prochaine chaîne de télévision continue de faire son chemin. Jean-Michel Aulas a confirmé le dépôt par la Ligue de football professionnel (LFP) d’un dossier devant le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) afin d’obtenir un canal sur la TNT payante (voir La Lettre du Sport n°606). Il y a une dead-line le 15 octobre et il va y avoir un dossier déposé, a déclaré Jean-Michel Aulas en marge de la présentation des résultats financiers d’OL Groupe, le holding dont dépend l’Olympique Lyonnais. J’y suis très favorable, a-t-il précisé. La TNT payante est une forme de démocratisation de la mise à disposition des matches télévisés. C’est la meilleure décision qu’on ait prise récemment.
Une seule fréquence sera attribuée par le CSA. Le hasard fait bien les choses. La LFP sera en concurrence avec Canal+.