Après avoir pensé à introduire une partie de son capital en Bourse afin de dénicher des moyens supplémentaires, l’AS Saint-Etienne passerait par une étape intermédiaire. Un fonds de pension américain pourrait prochainement faire son entrée dans le capital de l’ASSE.
D’après le journal Le Parisien, Bernard Caïazzo se serait rendu à New York au début du mois d’avril afin de discuter de l’ouverture du capital des Verts. En échange de 20 millions d’euros, ce fonds entrerait dans le capital du club à hauteur de 40%. Les deux actionnaires principaux actuels, Caïazzo et Roland Romeyer, conservant alors chacun 30% des parts. Le projet est encore loin d’aboutir. De son côté, Roland Romeyer travaillerait avec des investisseurs, eux-aussi américains. Lequel des deux camps sera le plus rapide ?
D’abord un fonds, puis la Bourse ?
Reste que l’orientation a été prise il y a plusieurs mois de cela. En octobre, Bernard Caïazzo, co-président du club et actionnaire à 50% de l’AS St-Etienne avec Roland Romeyer, évoquait la possibilité de recourir aux marchés financiers et notamment de faire appel à un fonds de pension. Nous souhaitons vendre 35% du capital à des investisseurs pour lesquels la Bourse est une porte de sortie naturelle, expliquait alors Bernard Caïazzo (voir La Lettre du Sport n°564). Le co-actionnaire des Verts, qui a repris le club en 2003 au bord de la cessation de paiements pour 10 millions d’euros, estimait alors le club à une valeur de 65 millions d’euros. A 20 millions d’euros pour 40% du capital, la valeur du club aurait donc baissé sensiblement entre-temps.
Caïazzo encore précisait également que l’argent levé servirait à franchir une étape avec un niveau de budget d’au moins 80 millions d’euros et non pas pour construire un nouveau stade. On peut comprendre le coprésident des Verts puisque Geoffroy-Guichard ne lui appartient pas et que les collectivités locales, la communauté d’agglomération en premier lieu, souhaitent piloter et financier le projet d’agrandissement de l’enceinte.
Pour l’ASSE, l’apport d’argent frais pourrait devenir une nécessité. En février, Roland Romeyer concédait que la situation financière n’était pas brillante. La situation économique s’avère compliquée du fait de deux saisons décevantes, disait-il. Les décisionnaires, à qui nous avions donné notre confiance, ont augmenté le train de vie du club sans tenir compte de l’impact budgétaire des résultats et du classement. J’en assume la responsabilité et j’ai pris des mesures immédiates : allégement de la masse salariale sportive et administrative, négociation avec nos partenaires bancaires, chasse au gaspillage. Ces décisions ont été prises pour repartir, dès la saison prochaine sur des bases saines et ambitieuses.