Pour la première fois, l’équipe de France de football fait l’objet d’un appel à candidatures. La Fédération française de football (FFF) lance un appel d’offres pour les droits de diffusion en direct de l’ensemble des matches des Bleus (hors phases finales des Coupes du Monde et Championnats d’Europe des Nations) et de la Coupe de France, pour la période 2006-2010.
Deux lots distincts sont proposés : l’équipe de France d’une part, la Coupe de France d’autre part. Concernant le lot équipe de France, la FFF concèdera les droits de neuf matches par saison. L’offre des chaînes devra comporter un dossier qualitatif et une offre financière. Un prix de réserve est fixé par la FFF et déposé chez un huissier avant la remise des offres. Si toutes les chaînes pourront concourir, une diffusion en clair est toutefois imposée. Ce qui écarte Canal + de la consultation. Mais contrairement à la Coupe de la Ligue où la chaîne a fait casser le contrat entre la Ligue de football professionnel (LFP) et France Télévisions, la diffusion en clair de l’équipe de France est protégée par la loi (voir La Lettre du Sport n°399).
Concernant la Coupe de France, l’accent est mis sur l’aspect qualitatif de l’offre formulée, avec un coefficient pouvant varier de 1 à 1,20. L’attribution se fera au mieux disant d’une offre financière pondérée (prix et coefficient qualitatif). Pour ce lot, une chaîne seule pourra formuler une offre, mais cela pourra être également un groupement de chaînes, sachant que la finale doit obligatoirement être diffusée sur une chaîne gratuite.
Les chaînes ont jusqu’au 3 mars pour retirer un dossier de candidature et devront remettre leurs offres le 24 mars. Puis elles seront auditionnées du 3 au 5 avril. Les lots seront attribués le 6 avril.
S’inspirant de la LFP, la FFF a fait appel au cabinet Clifford-Chance comme conseil. Clifford Chance est le cabinet qui a notamment conseillé la Ligue pour les appels d’offres de la Ligue 1 en 2002 et 2004.
Les droits sont actuellement détenus par TF1 contre un montant estimé de 43 millions d’euros pour la saison 2005-2006. Mais l’actuel contrat, prolongé d’un an en 2003, n’avait l’objet aucun appel d’offres. Ce qui était contraire à la loi. Cependant, personne n’a jamais remis en cause sa validité.