Le contrat ne sera pas déchiré pour autant, mais ce n’est pas la première fois que la FIFA est challengée sur son partenariat avec Saudi Aramco.
Après les ONG, ce sont 106 joueuses qui ont envoyé une lettre ouverte à la Fédération internationale pour lui demander de mettre fin à son partenariat avec la compagnie pétrolière et gazière saoudienne, officialisé en avril dernier (jusqu’à fin 2027) à raison de 100 M$ (plus de 90 M€) par an.
« Nous demandons à la FIFA de reconsidérer ce partenariat et de remplacer Saudi Aramco par d’autres sponsors dont les valeurs sont en accord avec l’égalité des sexes, les droits de l’homme et l’avenir sûr de notre planète », peut-on lire dans la lettre. La création d’une commission d’examen composée de représentants des joueuses afin d’évaluer les implications éthiques des futurs contrats de sponsoring est notamment proposée.
L’Arabie saoudite investit massivement dans le sport, notamment au travers de son Fonds d’investissement public (PIF). Le royaume saoudien est accusé de « blanchir » son bilan en matière de droits de l’homme. Mais pas pour la FIFA (pour la WTA non plus, ni pour la F1 ou le golf…). En réponse, la FIFA reste droite dans ses bottes. Elle souligne l’impact des revenus de sponsoring sur l’investissement dans le football féminin et assure, par le biais de son porte-parole, « apprécier son partenariat avec Aramco et ses nombreux autres partenaires commerciaux et de droits ».