L’Arabie saoudite est en pourparlers sur un accord de parrainage de 200 M$ en faveur de la Super League africaine selon le Guardian. En investissant dans le football africain, le royaume compte s’assurer la bienveillance des pays africains pour l’obtention d’une future Coupe du monde.
Un accord potentiel pourrait augmenter les chances du Royaume d’obtenir les droits d’organisation de la Coupe du monde à l’avenir. L’Arabie saoudite envisageait d’abord une coopération sans précédent pour organiser la Coupe du monde 2030 sur trois continents. Mais l’association avec la Grèce et l’Égypte semble peu probable. Le ministre égyptien des Sports a déclaré le mois dernier qu’il n’avait pas l’intention de soumettre une candidature. Il est vraisemblable que l’Arabie saoudite considère la Coupe du monde 2034 comme une option plus viable.
Questionné concernant une éventuelle candidature de l’Arabie Saoudite dans l’organisation d’un Mondial (2030 ou 2034), le président de la Confédération asiatique de football (AFC), Sheikh Salman bin Ibrahim al-Khalifa a répondu cette semaine qu’il fallait viser l’édition la plus favorable. « Coupe du monde 2030 ou 2034 ? Une candidature saoudienne doit viser l’édition la plus propice à ses chances d’obtenir l’organisation de la compétition phare du football », a estimé l’AFC. « L’Arabie saoudite arrive en force et nous sommes en train de nous coordonner avec les autres Confédérations et la Fifa pour accueillir la Coupe du monde en 2030 ou en 2034, en accord avec tout le monde, pour que, une fois le dossier déposé, nous soyons confiants à 90 % au moins », a expliqué le patron de l’AFC, qui s’exprimait lundi à Beyrouth. « Je pense que l’Arabie saoudite est un pays capable d’organiser un tel tournoi mais nous devons choisir le bon moment, 2030 ou 2034, a ajouté le dirigeant bahreïni. Si notre taux de réussite dans l’organisation du tournoi est meilleur en 2034, nous examinerons cela, et si les conditions sont plus favorables en 2030, pourquoi pas ? Mais la question n’est pas uniquement liée à la Confédération asiatique. Nous avons 47 voix, alors qu’il faut plus de 110 voix pour obtenir la Coupe du monde. Nous devons avoir le soutien d’autres continents. »
La Confédération africaine de football (CAF) a promis un fonds de 100 M$ pour cette Super League africaine, dont 11,6 M$ pour le vainqueur. Soit près de 8 M$ de plus que la prime versée au vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique. Initialement prévu pour être lancé en août prochain, le tournoi à 24 équipes, malgré le soutien appuyé du président de la FIFA, Gianni Infantino, sera retardé jusqu’à la saison 2024-2025, lorsque l’accord de parrainage avec l’Arabie Saoudite sera effectif. Une version simplifiée avec huit équipes se déroulera du 17 octobre au 30 novembre de la saison prochaine. Le soutien de l’Arabie Saoudite, serait plus que bienvenu. La CAF connaît des difficultés financières depuis l’annulation d’un contrat à un milliard de dollars avec Lagardère Sports en 2019.
En attendant l’officialisation de l’association, la CAF a déjà annoncé un accord de coopération et de développement de cinq ans avec la Fédération saoudienne de football (SAFF).