Dans le même genre, le Brésil avait déjà frappé fort avec ses matches amicaux, souvent sans enjeu sportif, aux quatre coins du monde. Il semblerait que l’Argentine soit allée plus loin.
Au coeur de l’été, la Fédération argentine de football a vendu auprès de la société ukrainienne Renova, appartenant au milliardaire Viktor Wexelberg, les droits de sa sélection. Le contrat, signé jusqu’en 2011, est d’un genre un peu particulier. En échange d’un peu plus de 15 millions d’euros sur la période, ainsi que de la prise en charge des frais d’hébergement, l’Argentine doit disputer 24 matches amicaux. Dans le contrat, on trouve également les noms de trente joueurs parmi lesquels au moins six devront obligatoirement apparaître sur le terrain lors de ces matches amicaux !
La société, qui compte récupérer sa mise en vendant les droits TV des matches argentins, ainsi que grâce aux recettes guichets et à l’exploitation du sponsoring, programme les rencontres en dehors des frontières argentines. Notre objectif final est justement d’en tirer des bénéfices. Organiser de tels matchs ou produire de l’aluminium ou du pétrole, c’est exactement la même chose. Selon les prévisions les plus pessimistes, nous devrions au moins récupérer notre mise de départ, a indiqué Andreï Chtorkh, représentant de Renova. Aussi, le dernier Argentine-Brésil s’est-il tenu à Londres dans le nouveau Emirates Stadium. Après le Brésil, l’Argentine rencontrera l’Espagne, le 11 octobre à Murcie, la Turquie, le 16 novembre à Cologne, ainsi que la France, à une date qui reste à déterminer.