Après avoir tergiversé la FIFA change de braquet face à la Russie. Elle suspend la sélection nationale russe des prochaines compétitions internationales dont le Mondial.
Le drapeau neutre, l’absence d’hymne au début des rencontres et la décision de faire jouer la sélection russe sur terrain neutre n’ont pas éteint l’incendie. La FIFA revoit sa copie et change d’échelle. La Fédération internationale, en concertation avec l’UEFA, exclue la Russie du Mondial 2022, prévu du 21 novembre au 18 décembre au Qatar. Une décision attendue par de nombreuses Fédérations en représailles à l’attaque russe sur l’Ukraine.
Après son faux départ de la FIFA profite de l’élan donné par le Comité international olympique (CIO), qui a a recommandé lundi aux Fédérations internationales de « ne pas inviter » les athlètes et équipes russes et bélarusses dans les compétitions sportives internationales.
Depuis plusieurs jours, la Pologne prévenait : pas question de rencontrer la Russie sur la route de la Coupe du monde 2022 au Qatar lors des barrages qualificatifs (24 et 29 mars). Un sentiment partagé par la Suède et la République tchèque. Le vainqueur de leur confrontation était censé affronter celui de Russie-Pologne, en finale de ces barrages.
Interrogé dans la matinée de dimanche par le Parisien, Noël Le Graët, président de la FFF, s’était inhabituellement prononcé en faveur d’une exclusion : « Habituellement, j’estime que le sport est là pour réconcilier les peuples. Mais là, cela va beaucoup trop loin. Et le monde du sport, et en particulier du football, ne peut pas rester neutre. Je ne m’opposerai certainement pas à une exclusion de la Russie. »
Hôte du Mondial 2018, la Russie devrait voir son exclusion étendue à l’échelle continentale. En conséquence, l’équipe féminine de Russie ne pourra pas disputer l’Euro de juillet prochain en Angleterre.
Avec les sélections, les clubs devraient être également être suspendus comme le Spartak Moscou, engagé en 8e de finale de Ligue Europa, contre le RB Leipzig.