TF1 Publicité et Twitter ont conclu un accord de partenariat commercial inédit en France sur le sponsoring de vidéos relatives aux programmes de TF1 et leur viralisation sur Twitter. Le barrage de qualification pour la Coupe du monde 2014 entre la France et l’Ukraine sert de vitrine à cette alliance.
Le réseau social à l’oiseau bleu a ouvert son bureau France cette année pour doper son audience et attirer des annonceurs. Twitter France s’organise en deux pôles : l’un, dédié aux partenariats, doit accompagner les utilisateurs dans leur usage de la plate-forme, leur prodiguant des conseils et les aidant dans l’intégration de leurs contenus. L’autre commercialise les produits publicitaires sur la plate-forme. Ils sont au nombre de trois : le tweet sponsorisé, le compte sponsorisé et la tendance sponsorisée. Les deux premiers sont commercialisés à la performance : l’annonceur ne paie que si un utilisateur a retweeté son tweet, lui a répondu, ou s’il a décidé de suivre son compte. Ces publicités apparaissent dans le fil d’actualité des utilisateurs. Le troisième correspond aux hashtags, ces mots qui renvoient à un thème, un événement. Un annonceur peut payer pour s’offrir une tendance, une seule étant mise en vente par jour. Pour les éditeurs, Twitter a lancé un programme baptisé Amplify. Il permet la mise en place de dispositifs spéciaux, notamment avec les chaînes de télévision. C’est le cas avec TF1. La chaîne a déjà testé le dispositif lors de son émission Danse avec les stars , en proposant des résumés vidéo sur le fil des utilisateurs abonnés à son compte Twitter. La double confrontation entre l’équipe de France et l’Ukraine lui donne l’occasion de renouveler l’expérience. TF1 pourra diffuser directement sur la plate-forme des actions de jeu quasiment en temps réel. La chaîne pourra en faire la promotion à l’antenne et proposer des contenus supplémentaires aux téléspectateurs. En revanche, il sera impossible de voir les buts. BSkyB a passé le même type d’accord pour la diffusion de la Ligue des champions en Angleterre. Le tout est évidemment sponsorisé par une marque. L’objectif est de se positionner sur le second écran. Même si cela reste marginal, de plus en plus de téléspectateurs ont le nez sur leur tablette ou leur téléphone quand ils regardent la télévision. L’avenir dira à qui profite ce type d’association. Le réseau social paraît se nourrir de la télévision. Selon l’institut Nielsen aux Etats-Unis, 95% des discussions autour de la télévision avaient lieu sur Twitter. L’oiseau bleu estime, en retour, amplifier les programmes télévisés. Selon la même étude, 29% des programmes télévisés voient leur audience augmentée par Twitter.
Le spot de pub le plus cher de l’année
160.000 euros brut pour 30 secondes. Ce serait le prix à payer pour diffuser un spot de publicité avant les coups d’envoi des matches des Bleus face à l’Ukraine les 15 et 19 novembre. Cet espace diffusé entre les hymnes nationaux et le début du match serait l’espace publicitaire le plus cher de l’année sur TF1 rappelle l’hebdomadaire Stratégies. Pour diffuser une publicité à la mi-temps des matches, un annonceur devra débourser la somme de 140.000 euros.
Malgré la défiance qui entoure les Bleus, TF1 s’attend à réaliser de belles audiences.
Même en cas de qualification pour le Mondial, TF1 sait qu’elle ne rentabilisera pas son investissement initial de 130 millions d’euros pour les droits du Mondial 2014. Il s’agit donc de limiter les pertes. Une Coupe du monde avec ou sans les Bleus n’a pas la même saveur. Les tarifs publicitaires s’en ressentent. Cela peut aller du simple au double pour certains écrans. En 2010, en Afrique du Sud (sans décalage horaire donc), le spot de la mi-temps lors de la finale Espagne – Pays-Bas a été facturé 130.000 euros, contre 260.000 euros si l’équipe de France l’avait disputée. Le match Uruguay-France du premier tour avait été tarifié à 155.000 euros.