On se rapproche d’un accord concernant la diffusion des rencontres de l’équipe de France de football pour la période 2010-2014. Les positions de la Fédération française de football (FFF) et de son actuel diffuseur, TF1, ne sont plus très loin éloignées. Reste à conclure l’affaire.
Après l’échec de son appel d’offres achevé l’été dernier, la FFF a entamé des négociations de gré à gré. Elles devraient aboutir prochainement d’après le journal L’Equipe. TF1 proposerait 40 millions d’euros par saison pour dix matches des Bleus. Un montant moins élevé donc que les cinq millions d’euros par match facturés à la Une actuellement. TF1 ne souhaiterait pas non plus augmenter sa contribution si une onzième rencontre était programmée. Or, la FFF a pris l’habitude ces dernières années d’organiser des rencontres amicales à domicile pour maximiser ses recettes. Il lui faudra peut-être revoir son modèle économique. En tout cas, l’alerte donnée par l’échec de l’appel d’offres aura du bon pour les spectateurs et les téléspectateurs. Au cours de la période 2010-2014, la France rencontrera l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Angleterre en matches amicaux. Des adversaires de taille pour des affiches autrement plus prestigieuses que les rencontres que la FFF mettait sur pied ces derniers temps.
Quoi qu’il en soit, si l’information se confirme, la FFF ne ferait pas une si mauvaise affaire. L’offre de TF1 est d’abord supérieure à celle de M6, estimée à 3,7 millions d’euros par rencontre environ. Ensuite, dans un contexte économique difficile, elle limiterait la casse. D’autant que le contrat de diffuseur n’est plus aussi vital qu’auparavant. La renégociation du contrat d’équipementier a permis à la FFF d’attirer Nike dans ses filets et de lui soutirer 42,66 millions d’euros par an entre 2011 et 2018. Un accord sans commune mesure avec ceux passés avec Adidas jusqu’à présent. De quoi largement amortir le rabais consenti à TF1. Cadeau supplémentaire : la France rencontrera le Brésil, parrainé par Nike, en février 2011 au Stade de France. Tant pis si février n’est pas la meilleur période pour jouer au football…