Les relations restent tendues entre les Girondins de Bordeaux et ses partenaires. On se souvient des déclarations incendiaires du patron de Bistro Régent, Marc Vanhove, à l’encontre de l’ancienne direction girondine en 2019. Cette saison, les résultats sportifs ne sont pas au rendez-vous et l’accession à la Ligue 1 devient de plus en plus une utopie. La situation devient encore plus explosive avec la publication d’une lettre ouverte signée par 50 partenaires du club à destination du président et actionnaire principal Gérard Lopez.
Dans cette lettre ouverte, publiée sur X (ex-Twitter) par Benjamin Hessel, gérant du château des Annereaux (Lalande-de-Pomerol), les partenaires estiment que Gérard Lopez n’est pas suffisamment présent et réclament la nomination d’un président délégué. « Nous sommes très inquiets. Vous avez affirmé à deux reprises, le 12 juillet 2021 puis le 27 juillet 2022: «Le club est sauvé». Nous, partenaires du club et véritables passionnés, pensons qu’il n’a jamais été autant en péril. Si vous prétendez le sauver à chaque saison, nous sommes convaincus qu’année après année, il dépérit, que ses fondations historiques s’effritent et que le club dans sa globalité sombre dans l’indifférence générale. Nous complétons ce constat glaçant: l’équipe féminine des Girondins de Bordeaux ainsi que l’équipe de N3 (cinquième division, ndlr) sont également toutes deux en position de relégable », écrivent-ils à Gérard Lopez.
« Injecter de l’argent ne fait pas automatiquement de vous un bon président »
« Il serait inutile ici de pointer des doigts accusateurs sur votre communication souvent inappropriée, votre projet difficilement lisible ou les choix surprenants des hommes qui le mènent », poursuit la missive.
Pour ces partenaires, « le président délégué incarne l’identité, la culture et la vision du club. (…) Votre absence lors du match face à Rodez, rencontre symbolique par son histoire traumatisante, date anniversaire du club et marquant le premier match à domicile de notre nouvel entraîneur, en est un exemple récent et troublant. (…) Injecter de l’argent dans le club fait de vous un bon actionnaire, rôle que vous tenez parfaitement et nous vous en remercions, mais ne fait pas automatiquement de vous un bon président pour le club ». Et de conclure : « La présidence du FCGB ne peut être une activité à temps partiel, ni une activité gérée par une agence de communication parisienne. Nous avons parfois le sentiment que notre club est laissé à l’aban-
don ».
Avec seulement 15 points en 14 matchs, et un remplacement d’entraîneur déjà effectué avec l’arrivée d’Albert Riera à la place de David Guion, le club occupe la première place en dehors de la zone de relégation vers le National 1.