Directeur de l’Union des clubs professionnels français (UCPF ), Philippe Diallo est parfaitement placé pour analyser les résultats de l’appel d’offres conduit par la Ligue de football professionnel (LFP). Il appelle les clubs à développer leurs structures pour ne plus dépendre uniquement des droits de retransmission.
– Quelle est votre sentiment après la conclusion de l’appel d’offres de la Ligue de football professionnel ?
– Nous sommes évidemment satisfaits. Depuis des mois, on prédisait au football français une baisse significative des droits de retransmission. On peut se rendre compte que les critiques émises étaient injustifiées. La Ligue 1 est un bon produit.
– Vous-même, étiez-vous inquiet lorsque la LFP a annoncé que l’appel doffres allait connaître une deuxième mi-temps ?
– Nous étions sereins. Nous connaissions le contenu des offres.
– Quels sont les points de l’accord trouvé avec Canal + et Orange qui attirent votre attention ?
– Tout d’abord, je me félicite que le football professionnel soit parvenu à conserver un montant important. Le résultat de l’appel d’offres donne une visibilité importante aux clubs puisqu’il porte sur quatre ans et non plus trois comme auparavant. Il faut ensuite se réjouir d’avoir réussi à conserver Canal+ comme diffuseur et d’avoir attiré Orange.
– A quoi va servir cet argent ? Va-t-il, comme cela s’est passé au cours des trois dernières années, servir à désendetter les clubs et augmenter le salaire des joueurs ?
– Les clubs doivent trouver un équilibre entre l’investissement de long terme, qui porte sur les structures, et les dépenses de court terme comme l’investissement sur les joueurs. Les présidents ont démontré leur capacité à bien gérer leur club en respectant des règles de bonne gestion. Nous sommes un des rares championnats à présenter un bilan financier bénéficiaire.
– Est-ce que les clefs de répartition entre les clubs, et entre la Ligue 1 et la Ligue 2, vont désormais être modifiées ?
– Avant tout, il faudra répondre à une autre question : est-il opportun de modifier ces clefs de répartition ? Il y a un tour de table à effectuer pour connaître les points de vue de chacun afin de trouver l’équilibre entre la nécessaire solidarité et le besoin d’excellence. Je rappellerais que c’est au sein de l’UCPF que les clefs de répartition ont été décidées. C’est l’UCPF également qui a mis en place le principe de solidarité entre les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, et entre le football professionnel et le monde amateur.